Le Jeûne de
Ramadhân
Sa signification, ses effets et ses
STATUTS
Textes compilés, traduits et édités par
Abbas AHMAD Al-Bostani
PUBLICATION DE LA CITÉ DU SAVOIR
Éditeur:
La Cité du Savoir
Abbas Ahmad al-Bostani
C.P. 712 Succ. (B)
Montréal, Québec, H3B 3K3
Canada
Tous droits de traduction, de reproduction et
d'adaptation réservés pour tous pays
© Abbas Ahmad al-Bostani
ISBN 2-922223-10-8
Table des Matières
Avant-propos:
Le Jeûne:
une pratique religieuse universelle 5
Le Jeûne de Ramadan:
Le sens apparent et le sens réel 10
Les bienfaits du Jeûne 15
-S'exercer à la patience et
affermir sa volonté 15
-Se libérer
des habitudes quotidiennes 17
-S'habituer à
la discipline alimentaire 18
-Assainir le fonctionnement
du corps 18
-S'habituer à l'honnêteté
20
-Refixer la sincérité
de notre foi en Dieu 20
-Établir
un lien étroit avec Dieu et le Jour du Jugement 21
-Consoler les nécessiteux
23
LES STATUTS DU JEUNE 27
Comment établir l'apparition
du premier quartier de lune 28
Les
conditions requises pour que le jeûne soit valide 30
1-La majorité 30
2-La raison 30
3-L' intention 30
4-La présence ou le
non-voyage 32
5-La non-maladie 34
6-Le non-saignement féminin
35
LES MUFTIRÂT:
(Les choses ou les actes qui invalident le jeûne de Ramadan)
37
Les
Personnes susceptibles d'être dispensées de jeûner
40
L'Aumône
expiatoire de rupture volontaire du jeûne (Kaffarah) 42
Le jeûne de remplacement
44
La Zakât de Fitrah 47
À qui offrir la Zakât
de Fitrah? 48
Le jeûne recommandé
50
Le jeûne interdit 50
Le Prône du Prophète
(P):sur le Mois béni de Ramadan 53
L' INVOCATION DE L'lFTITÂH
59
Do`â' al-Iftitâh (translittération)
Au nom de Dieu,
le Clément, le Miséricordieux
Avant-propos
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Le Jeûne: une pratique religieuse universelle
-«Ô vous qui croyez: Le jeûne vous est prescrit
comme il a été prescrit à ceux qui vous ont précédés(1)'.Peut-être
craindrez-vous Dieu-
Jeûnez durant des jours comptés. Celui d'entre vous
qui est malade ou qui voyage jeûnera ensuite un nombre égal
de jours.
Ceux qui pourraient jeûner et qui s'en dispensent, devront,
en compensation, nourrir un pauvre.
Celui qui, volontairement, fera davantage y trouvera son propre bien.
Jeûner est un bien pour vous. Peut-être le comprendrez-vous.
Le Coran a été révélé durant le
mois de Ramadan C'est une Direction pour les hommes une manifestation claire
de la Direction et de la Loi.
Quiconque d'entre vous, verra la nouvelle lune jeûnera le mois
entier(...).
Dieu veut la facilité pour vous, Il ne veut pas pour vous
la contrainte.
Achevez cette période de jeûne; exaltez la grandeur
de Dieu qui vous a dirigés. Peut-être serez-vous reconnaissants»
Le Coran 11: 183-185
Le jeûne de Ramadan est l'un des piliers de l'Islam. C'est une
obligation cultuelle que tout musulman et toute musulmane remplissant les
conditions requises(2) doivent
accomplir durant le neuvième mois lunaire hégirien, le mois
de Ramadan. De ce fait, cette obligation individuelle devient un phénomène
collectif qui affecte le visage de toute une société. Il
suffit de se promener dans une cité musulmane pendant le mois de
Ramadan pour comprendre combien est importante la place que le jeûne
occupe dans la religion musulmane, et pour réaliser qu'il constitue
un trait saillant de l'Islam.
Pourtant, comme le laisse entendre le Coran, le jeûne n'est pas
une nouveauté religieuse révélée par l'Islam;
il a déjà été prescrit aux nations et aux Prophètes(3)
antérieurs à l'avènement du dernier Messager de Dieu,
le Prophète Mohammad (P), et pratiqué depuis les temps les
plus reculés. Selon l'Imam Ali, cité par AI-Zamakh-charî(4),
le premier homme à avoir jeûné fut Adam, et selon Abbas,
cité par Al-Qummi(5),
le Prophète David jeûnait un jour sur deux, son fils Salomon
(Sulaymân), trois jours au début de chaque mois, trois jours
au milieu du mois et trois jours à la fin du mois; Jésus-Christ
jeûnait tout le temps, et sa mère Marie, deux jours sur trois.
Par ailleurs, il n'y a pas que le Coran et les sources musulmanes qui
signalent la pratique du jeûne dans trois religions. Ainsi, les Evangiles
et la Thora en font diverses mentions; et l'histoire nous fait savoir par
exemple que les Sabéens de Harrât(6)
observaient un jeûne de trente jours et que les Mecquois du pré-Islam
observaient eux aussi le jeûne.
Enfin, même de nos jours, le jeûne demeure une pratique
religieuse observée par les adeptes de nombreuses religions. En
effet, les Juifs jeûnent un jour par an, et les plus pratiquants
d'entre eux jeûnent les lundis et les jeudis en souvenir de Moïse(7);
certains Chrétiens continuent d'observer le Carême, lequel
consiste en une période de quarante-six jours d'abstinence et de
privations entre le Mardi Gras et le jour de Pâques, pendant laquelle,
à l'exception des dimanches, on jeûne. Même dans l'Hindouisme,
certains adeptes de cette religion jeûnent en diverses occasions
religieuses; et dans le Bouddhisme, les moines observent parfois une certaine
forme de jeûne.
La constance de la pratique du jeûne dans les différentes
religions et à travers les différentes phases de l'histoire
de l'humanité montre que cette forme d'abstinence est du moins très
bénéfique, sinon un bien nécessaire pour l'homme.
Il est naturel donc que l'Islam, la dernière religion révélée
et le message final de Dieu pour la créature, redonne à cette
prescription divine, un peu oubliée et souvent déformée,
sa place réelle et complète, et précise les règles
de son accomplissement, généralise sa pratique, et souligne
ses effets bénéfiques.
En Islam, le jeûne n'est pas un simple acte individuel de piété,
accompli occasionnellement, par quelques fidèles pieux comme c'est
le cas dans d'autres religions, mais une obligation prescrite à
toute la communauté, à quelques exceptions près. Le
jeûne n'y consiste pas non plus en une simple privation alimentaire,
mais en l'observation d'un ensemble cohérent de prescriptions d'ordre
alimentaire, physique, spirituel et moral qui affecte le comportement de
l'individu et transforme les habitudes de la société.
Le Jeûne de Ramadan:
Le sens apparent et le sens réel
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Le jeûne de Ramadan consiste manifestement à s'abstenir
de manger, de boire, de fumer, de faire l'acte sexuel etc... depuis l'aube
jusqu'au crépuscule chaque jour du mois de Ramadan.
Il suffirait donc d'observer ces abstinences après avoir formé
intimement l'intention de jeûner par obéissance à Dieu,
pour que le jeûne soit présumé correctement accompli.
Mais en fait, le jeûne tel que Dieu le veut effectivement exige
beaucoup plus d'efforts de la part du Jeûneur et vise à transformer
complètement l'homme, à le rendre intègre, et à
le libérer de l'emprise de ses habitudes les plus tenaces et les
plus asservissantes.
En effet le Prophète a dit à propos du mois de Ramadan:
"O gens: Celui qui anoblit son caractère ,pendant ce mois, aura
droit au Droit Chemin le Jour o les pieds trébucheront."
Et:
«Cinq choses invalident le jeune: le mensonge, la médisance,
la délation calomnieuse, le faux serment, le regard lascif"(8)
On rapporte qu'un jour le Prophète, ayant entendu une
femme qui faisait le jeûne injurier sa servante, a fait apporter
de la nourriture à l'intention de cette femme et lui dit:
"Mange!". "Mais je fais le jeûne!", protesta celle-ci.
"Comment pourrais-tu prétendre encore accomplir le jeûne
alors que tu viens d'injurier ta servante?!», lui fit observer
le Saint Prophète.
Définissant le vrai sens du jeûne, I'Imam al-Çâdiq
dit:
«Jeûner, ce n'est pas seulement s'abstenir de manger
et de boire. Si vous faites le jeûne, que votre ouïe, votre
vue, votre langue, votre ventre, votre sexe fassent également l'abstinence.
De même, retenez votre main et votre sexe. Essayez de garder le silence
le plus possible, sauf s'il s'agit de dire du bien. Traitez avec bonté
votre serviteur».(9)
Ce même Imam al-Çâdiq dit ailleurs à propos
du jeûne:
«Le Jeûne ne consiste pas seulement à s'abstenir
de manger et de boire. Pour qu'il soit correctement accompli,
le jeûne exige une condition à remplir, à savoir le
mutisme intérieur. N'avez-vous pas entendu parler de ce dire de
Marie, fille de `Imrân: ``J'ai voué un Jeûne au Miséricordieux:
Je ne parlerai aujourd'hui à personne``. Ici, jeûne signifie
silence. Donc si vous préservez, du même coup, votre langue
du mensonge, détournez votre regard (des choses interdites), ne
vous querellez-pas, ne vous enviez pas réciproquement, ne médisez
pas les uns des autres, ne discutez pas âprement, ne mentez pas,
ne vous accouplez pas, ne vous contrariez pas réciproquement,
ne vous mettez pas en colère les uns contre les autres; ne vous
insultez ni ne vous injuriez réciproquement, ne vous calomniez pas
les uns les autres, ne vous disputez pas les uns avec les autres, ne soyez
pas injustes, n'échangez pas de sottises entre vous, ne vous réprimandez
pas les uns les autres; ne manquez pas d'invoquer Dieu, ni de prier; gardez
le silence et le mutisme, soyez cléments, patients et véridiques;
évitez les méchants, abstenez-vous de dire des choses fausses,
de recourir au mensonge, à la séduction, à la rivalité,
à la mauvaise foi, à la médisance, à la provocation
de l'inimitié. Soyez prêts à l'avènement du
Jour du Jugement, et dans l'attente des jours qui vous restent et de ce
que Dieu vous a promis, et préparés à Le rencontrer
avec quiétude, avec respect, avec recueillement, avec soumission,
avec l'humilité d'un serviteur devant son maître, avec sollicitude,
avec crainte, avec désir, avec appréhension, et ce, après
que vos coeurs auront été purifiés des défauts,
votre intérieur débarrassé de toute malveillance et
votre corps des souillures, et que vous aurez renié devant Dieu
toute servitude envers tout autre que Lui, obéi à Dieu par
votre abstinence - visible et invisible - de tous les côtés
et de tout ce qu'IL vous a interdit, et éprouvé envers Dieu
secrètement et manifestement la vraie crainte révérencielle,
offert votre âme à Dieu pendant les jours de votre jeûne,
tout en Lui ouvrant votre coeur et en le consacrant à ce qu'lL vous
a commandé et à ce à quoi IL vous a appelés.
Si vous avez fait tout ce qui précède vous aurez été
considérés comme ayant accompli le vrai jeûne qu'lL
a prescrit, et exécuté ce qu'lL vous a ordonné...
».
Et l'Imam al-Çâdiq de conclure:
«Le jeûne, n'est pas seulement s'abstenir du manger et
du boire, ce qui n'est prescrit par Dieu que pour constituer un voile empêchant
les autres turpitudes commises sous forme d'actes ou de paroles».(10)
Les bienfaits du Jeûne
.:Retour au sommaire:.
En se penchant sur les versets coraniques précités(11),
on peut remarquer que le jeûne est avant tout, une prescription divine
("Le jeûne vous est prescrit ...") que le Croyant doit observer
pour faire preuve de crainte révérencielle envers
le Créateur ("Peut-être craindrez-vous Dieu"). Et comme
pour faire prendre conscience aux croyants de l'importance et de la
nécessité de cette prescription, Dieu leur précise
que le jeûne est un bien dont ils devraient et pourraient comprendre
les effets («Jeûner est un bien pour vous. Peut-être
le comprendrez-vous»).
Aussi la Tradition (les paroles du Prophète et des Imams) s'est-elle
évertuée à expliquer ces effets bénéfiques
et à préciser les buts du jeûne, que l'on peut résumer
et répartir dans les points suivants:
S'exercer à la patience et affermir sa volonté
Le jeûne de Ramadan, tel qu'il est prescrit par l'Islam est le
moyen par excellence d'apprendre à patienter. Cette vérité
évidente et concrète pour tous ceux qui accomplissent le
jeûne, est clairement soulignée dans les Textes sacrés
qui présentent cette obligation cultuelle comme synonyme de "patience".
En effet, selon une Parole divine révélée au Prophète,
Dieu a dit:
"Toutes les bonnes actions des descendants d'Adam sont récompensées
de dix à sept cents fois leur mérite sauf la patience,
pour laquelle Je décide la récompense Moi-même.
Or, la patience, c'est le jeûne."(12)
Le Prophète lui-même a dit du mois de Ramadan qu'il
est:
"Le mois de la patience, laquelle est récompensée par
le Paradis".(13)
L'Imam Ja'far al-Çâdiq a conseillé:
«Si un homme venait à être victime d'un grand
mal, qu'il jeûne, car Dieu a dit: "Demandez l'aide de la patience
...", c'est-à-dire, du jeûne.»(14)
En fait, en le schématisant, le jeûne consiste à
s'abstenir - pendant un temps relativement long - de satisfaire un pressant
besoin naturel et légitime qu'on a l'habitude de satisfaire normalement
- et qu'on peut satisfaire facilement - dès qu'il se fait sentir.
Une telle abstention dont la seule motivation est l'engagement moral pris
par le "jeûneur" de la respecter, commande forcément une volonté
et une patience renouvelées pendant une «longue journée"
qui se répète durant un "long mois".
Se libérer
des habitudes quotidiennes
Le jeûne est l'expression de la soumission aux jugements de Dieu,
et de l'interruption de l'assujettissement aux impératifs de certains
besoins du corps, qui sont ordinairement légitimes et légaux.
Il constitue donc un écran vis-à-vis des coutumes courantes
et un engagement provisoire dans une vie austère qui fait sentir
à celui qui s'y engage, la faim et la soif, dans 1'intention d'éduquer
son âme et de la discipliner.
Apprendre à résister à des habitudes aussi tenaces
que celle de satisfaire la soif et la faim lorsqu'elles se font sentir,
c'est se libérer de l'emprise de l'Habitude qui enchaîne généralement
l'homme et limite sa liberté d'initiative.
S'habituer à
la discipline alimentaire
Les médecins et les diététiciens s'accordent pour
souligner la nécessité de respecter un certain ordre dans
les horaires des repas et de ne pas les soumettre au caprice de la sensation
et de l'appétit. Or, le jeûne consiste à s'abstenir
de manger et de boire à partir d'une heure précise et à
prendre les repas dans des heures plus ou moins précises. Pendant
un mois le jeûneur apprend donc à maîtriser sa sensation
de faim et de soif et découvre qu'il est très possible de
ne s'y plier. Cela l'aidera généralement à mettre
de l'ordre dans sa façon de s'alimenter et, occasionnellement, à
supporter et à respecter sans difficulté un régime
alimentaire lorsque son état de santé l'exigerait.
Assainir le fonctionnement
du corps
Le Prophète a dit:
"À toute chose une Zakât (aumône purificatrice),
celle du corps est le jeûne".
Et
"Jeûnez, vous serez en bonne santé".
Ces quelques mots résument les centaines d'études faites
à travers le monde pour souligner les nombreux effets bénéfiques
du jeûne sur notre organisme.
Il n'est pas question de traiter ici de détails médicaux
trop techniques pour notre exposé, mais on peut rappeler quelques
généralités à ce sujet. Ainsi, il est établi
que la faim et la soif, engendrées par le jeûne, provoquent
généralement la sécrétion d'acides de différentes
glandes- lesquels acides s'appliquent à détruire de nombreux
germes porteurs de maladies- et réactivent d'autres glandes dont
le bon fonctionnement est mis en veilleuse en raison d'un système
d'alimentation monotone et invariable des années durant.
En d'autres termes, le jeûne nous fournit l'occasion de réhabiliter
la fonction du mécanisme naturel déclenchant la sensation
de faim et de soif réelles, après que ce mécanisme
a été altéré, au fil des jours et des ans,
par des habitudes alimentaires répondant moins aux besoins effectifs
du corps, qu'à des caprices gastronomiques et des impératifs
d'ordre social, familial, psychologique etc. Ceci dit, on sait que de nos
jours, beaucoup de médecins prescrivent la faim et la soif comme
traitement pour guérir certaines maladies et pour en prévenir
d'autres.
S'habituer à l'honnêteté
Le jeûne est prescrit au musulman dès l'âge de la
puberté. Celui-ci est donc soumis à une rude épreuve
il est seul, le surveillant et le juge. Livré à la faim et
à la soif, il peut céder à tout moment à la
tentation de les satisfaire, alors qu'il a à sa portée de
quoi manger et boire. La seule chose qui l'en empêche, c'est sa foi
en Dieu et sa conscience. En dehors de Dieu, personne n'est témoin
de son observance de l'abstinence. Dès son jeune âge, le musulman
qui jeûne s'exerce ainsi à être honnête et à
respecter ses engagements moraux, malgré les tentations matérielles
et la pression de ses désirs et de ses sens.
Le jeûne met à l'épreuve l'honnêteté
du croyant. Aussi le Prophète a-t-il dit à ce propos:
"Le jeûne est un dépôt. Sauvegardez donc ce qui
vous est confié".
Refixer la
sincérité de notre foi en Dieu
La sainte Fatimah al-Zahrâ', fille du Prophète a dit dans
une oraison prononcée lors du décès de son père:
"Le jeûne, c'est la refixation de la sincérité".
En effet, le jeûne met à l'épreuve la sincérité
et la solidité de la foi du Croyant en Dieu, et permet de consolider
cette foi. Car c'est une lutte entre le besoin légitime d'apaiser
des sensations naturelles pressantes (faim, soif, plaisir sexuel ...) et
un sentiment intime, un désir spirituel incitant à obéir
à la Volonté de Dieu qui veut que l'on résiste à
ces sensations. Dieu étant le seul témoin de cette épreuve,
la résistance permanente à ces sensations affermit la foi
du jeûneur en Dieu et lui permet de constater concrètement
la sincérité de sa foi.
Établir
un lien étroit avec Dieu et le Jour du Jugement
Dieu dit dans le Coran à propos des privilèges que le
jeûne de Ramadan procure au Croyant:
"Quand mes serviteurs t'interrogent à mon sujet, Je
réponds à l'appel de celui qui M'invoque, quand il M'invoque.
Qu'ils répondent donc à Mon appel; qu'ils croient en Moi
..." (Coran 11,186)
C'est dire que Dieu est particulièrement attentif au culte, à
l'appel et aux prières de ses serviteurs pendant le mois de jeûne.
Le contenu de ces versets est confirmé dans une autre Parole
Sainte révélée au Prophète, à savoir:
«Toute bonne action que les fils d'Adam accomplissent,
ils la font pour eux-mêmes. Excepté le jeûne,
lequel est pour Moi, et c'est Moi qui le rétribue. Le jeûneur
éprouve deux joies: I'une au moment légal de
l'Iftâr (fin du jeûne) où il se met à
manger et à boire, I'autre, lorsqu'il Me rencontre
et que Je le fais entrer au Paradis»(15).
Cette présence divine auprès des jeûneurs, le Prophète
la souligne dans le discours où il épilogue sur les innombrables
bienfaits du mois béni de Ramadan:
"C'est un mois pendant lequel vous êtes les convives de Dieu,
pendant lequel vous êtes parmi ceux qui sont honorés par
Dieu. C'est un mois pendant lequel vos souffles sont glorification,
votre sommeil, culte, votre action acceptée, votre imploration
exaucée».«La faim et la soif que vous
éprouvez doivent vous rappeler la faim et la soif
du Jour du Jugement».
Pendant ce mois de repentir, de rachat, de réparation et de recueillement,
où règne une atmosphère de piété individuelle
et sociale, le jeûneur se représente avec joie et quiétude
la présence du Seigneur et l'ambiance du Jour du Jugement.
Consoler les nécessiteux
Le Prophète a décrit le mois de Ramadan comme étant,
entre autre, le mois de la consolation. Cette appellation est d'autant
plus adéquate que le jeûne est une véritable institution
d'aide aux nécessiteux. L'lmam al-Bâqer a dit à ce
propos:
«Dieu a prescrit l'obligation de jeûner pour que
le riche ressente l'affliction de la faim et s'attendrisse sur le pauvre".(16)
Son fils l'lmam al-Çâdiq, reprend cette explication et
la développe:
«Dieu a prescrit le jeûne pour que le riche et le pauvre
vivent sur un pied d'égalité, car, le riche n'a pas l'occasion
de connaître la famine pour penser au pauvre, étant donné
qu'il peut manger tout ce qu'il veut et quand il veut. Aussi, Dieu a-t-Il
voulu mettre sur un pied d'égalité Ses créatures
en obligeant le riche à éprouver la faim et son affliction
afin qu'il s'attendrisse sur le faible et compatisse à l'affamé»(17).
Ainsi la sensation de faim, suffit-elle en soi, et à elle seule,
à rappeler au nanti l'affliction de l'affamé, et à
l'inciter à se montrer volontairement généreux envers
le démuni. C'est un rappel on ne peut plus concret et sans discours
éloquent. Il vaut mille prêches.
Toutefois, I'Islam ne s'est pas contenté de prescrire le jeûne
pour inciter les riches à nourrir les pauvres. Il a également
promis des récompenses au moins égales sinon supérieures
à celles du jeûne lui-même, pour chaque geste de générosité
lié au jeûne. Le Prophète a dit à cet égard:
«Quiconque offre le repas de l'Iftâr (de la fin
du jeûne) à un jeûneur aura une récompense
égale à celle du jeûne et à celle
de la piété accomplie par la force de ce
repas»(18).
L'Imam al-Çâdiq paraphrase en quelque sorte cette parole
du Prophète dans les termes suivants:
"Le fait d'offrir à votre frère le repas de l'Iftâr
et de lui faire éprouver cette joie, est mieux récompensé
que votre jeûne lui-même"(19).
Quant à l'Imam al-Bâqer, il dit à ce même
propos:
«Tout Croyant qui aura offert le repas de l'Iftâr à
un autre Croyant, Dieu lui réservera une récompense équivalente
à celle de l'affranchissement d'esclave"(20)
Et d'ajouter:
"Et s'il lui offre ce repas pendant tout le mois de Ramadan, Dieu
lui réservera la récompense de celui qui libère trente
esclaves croyants, et de cette façon sa Prière sera exaucée
par Dieu"
LES STATUTS DU JEÛNE
Comment établir l'apparition du premier quartier de lune
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Le Croyant a l'obligation de former l'intention de jeûne avant
l'aube du premier jour de Ramadan. Le mois de Ramadan, comme tous les mois
du calendrier hégirien, étant un mois lunaire, son début
et sa fin sont établis par l'apparition à l'horizon, vers
le crépuscule, du premier quartier de lune. Cette apparition a lieu
le dernier jour de chaque mois - vers le crépuscule- et est annonciatrice
de l'avènement du début du mois suivant, le lendemain. Les
mois lunaires étant soit de 29 soit de 30 jours, le fidèle
a le devoir de constater, dès le 29 du mois de Cha'bân (qui
précède le mois de Ramadan) l'apparition éventuelle
du premier quartier de lune afin de savoir si le lendemain est bien le
premier jour du jeûne de Ramadan, et de ne pas manquer dans l'affirmative
de formuler, avant l'aube, I'intention de jeûner, la formulation
de l'intention étant, comme nous le verrons plus loin, l'une des
conditions obligatoires de la validité du jeûne.
L'apparition du premier quartier de lune est considérée
comme établie, soit lorsqu'on le voit soi-même à l'horizon,
soit lorsque deux témoins justes (crédibles et dignes de
foi) attestent l'avoir vu, soit- au cas où la vue de cette apparition
est impossible pour des raisons atmosphériques- lorsque 30 jours
du mois de Cha'bân se seront écoulés. (Il en va de
même pour la fin du mois de Ramadan et l'avènement du mois
suivant, Chawwâl).
De même, I'apparition du quartier de lune est considérée
comme établie lorsqu'il y a concordance d'opinions à ce sujet
ou que cette apparition devient de notoriété publique.
Les conditions requises pour que le jeûne soit valide
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1-La majorité
Le jeûne est obligatoire pour le fidèle seulement lorsqu'il
devient majeur. En Islam, on est généralement majeur à
l'âge de quinze ans accomplis (hégiriens)(21),
ou exceptionnellement, plus tôt, si on manifeste des signes de maturité
précoce. Quant à la femme, elle atteint la majorité
à l'âge de neuf ans accomplis.
2-La raison
Le jeûne de Ramadan n'est obligatoire pour le musulman que s'il
est sain d'esprit.
3-L' intention
Pour que le jeûne soit valable, il faut former l'intention intime
de l'accomplir dans le seul but d'obéir à Dieu et de s'approcher
de Lui. Le jeûne est nul et non avenu si on l'accomplit par ostentation
ou pour des raisons de santé ou pour d'autres motifs matériels.
La formation de l'intention de jeûner peut se faire de deux façons:
ou bien on formule, une fois pour toutes, avant le début du mois
de Ramadan, I'intention de jeûner tous les jours de ce mois; ou bien
- et c'est plus recommandable - on le fait chaque jour avant le jeûne
de la journée à venir.
Mais s'il s'agit de former l'intention de jeûner à un moment
où l'apparition du premier quartier de lune n'est pas encore établie
- c'est-à-dire si l'on ne sait pas encore si la journée qui
vient sera bien le début de Ramadan ou non - on ne doit pas préciser
dans la formulation de l'intention, la mention de "le premier jour de
Ramadan". On peut se contenter de dire; «J'accomplis obligatoirement
ou "recommandablement" (en tant qu'acte recommandé) le jeûne
pour obéir à l'ordre effectif de Dieu».
L'intention de jeûne doit être maintenue jusqu'à
la fin de la journée. Si entre-temps, le jeûneur pense à
rompre son intention ou qu'il hésite entre maintenir le jeûne
ou le rompre, son jeûne devient nul et non avenu, même s'il
ne l'a pas effectivement rompu.
Si l'on a une raison légale (maladie, voyage, perte de connaissance
...) de ne pas jeûner la journée à venir, et de ne
pas, par conséquent, former l'intention de le faire, et que cette
raison vienne à disparaître avant midi sans que l'on ait fait
effectivement entre-temps, quelque chose de nature à rompre le jeûne
(manger, boire ...), on peut - au moment de la disparition de la raison
légale - former l'intention de jeûner le restant de la journée,
et le jeûne sera considéré comme valable.
4-La présence ou
le non-voyage
C'est-à-dire que l'obligation du jeûne de Ramadan est prescrite
au musulman lorsqu'il se trouve dans le lieu de sa résidence et
non pas en voyage. Celui qui est en voyage en est dispensé. On est
considéré en voyage lorsqu'on s'éloigne de son lieu
de résidence d'une distance de 8 parsangs(22)
(44 kilomètres) ou plus, ou qu'on effectue un parcours de 8 parsangs
aller-retour (4 parsangs-aller et 4 parsangs-retour).
Si le jeûneur forme, avant l'aube, l'intention de voyager dans
la journée, et qu'il part avant midi, il doit rompre le jeûne
du moment où il arrive à un point au-delà duquel on
est considéré comme partant en voyage, soit à environ
trois kilomètres de la frontière de sa ville.
Mais:
- s'il part avant midi sans avoir formé, avant l'aube, I'intention
de voyager ce jour-là, il doit poursuivre l'abstinence prescrite,
et accomplir ultérieurement(23)
par précaution, le jeûne de remplacement.
-et s'il part l'après-midi, il doit poursuivre le jeûne,
et ce jeûne sera valable (malgré le voyage).
-Si on est en voyage et que, avant midi, on revient à la ville
de sa résidence habituelle, ou on arrive à n'importe quelle
autre ville dans laquelle on a l'intention de séjourner plus de
dix jours, et ce, sans avoir cessé l'abstinence préscrite,
on doit poursuivre le jeûne.
-Celui dont le métier est le voyage (le pilote, le batelier ...)
doit accomplir normalement son jeûne, et n'a pas le droit de le rompre
pour raison de voyage. Il en va de même pour un chauffeur qui dépasse
habituellement la distance légale dans l'exercice de son métier.
En revanche, si un chauffeur travaille habituellement dans les limites
de la distance légale (44 kms.) et qu'il vienne à la dépasser,
il doit cesser son jeûne.
-Celui dont le travail est lié au voyage (un vendeur itinérant)
ou dont le mode de vie est nomade, comme les bédouins par exemple,
ne doit pas rompre le jeûne s'il venait à dépasser
la distance légale.
-Il est permis de voyager pendant le mois de Ramadan pour éviter
de jeûner sans pour autant désobéir à Dieu;
mais cela est normalement détestable.
5-La non-maladie
Un malade ne doit pas jeûner, si le jeûne risque d'aggraver
sa maladie, d'aiguiser sa douleur ou prolonger la période nécessaire
à sa guérison. Il suffit que le malade croie à la
probabilité moyenne de telles conséquences pour qu'il doive
s'abstenir de jeûner.
-Un homme sain ne doit pas jeûner, s'il craint que le jeûne
ne lui attire un ennui de santé, et à fortiori, s'il en a
la certitude.
-En revanche, un malade dont le jeûne ne produit pas d'effets
négatifs sur la santé, doit légalement et obligatoirement
jeûner.
-Il n'est pas permis de rompre le jeûne simplement parce qu'on
se sent affaibli par la soif et la faim, car celles-ci font partie intégrante
du jeûne. La soif et la faim pourraient justifier la rupture du jeûne
uniquement si elles provoquaient un affaiblissement très grave ou
que cet affaiblissement empêche le jeûneur d'accomplir le travail
dont il tire ses moyens de subsistance, surtout lorsqu'il lui est difficile
de trouver un autre travail.
Dans de tels cas exceptionnels où la rupture du jeûne s'imposerait,
il est conseillé de se contenter du minimum nécessaire d'eau
et de nourriture. On doit évidemment accomplir le jeûne rompu
ultérieurement (par un jeûne de remplacement).
-Il appartient plus à 1'intéressé lui-même
qu'au médecin de décider s'il y a lieu de craindre des ennuis
de santé consécutifs au jeûne. Par exemple, si le médecin
vous disait que le jeûne ne vous ferait pas de mal, alors que vous,
vous croyez le contraire, dans ce cas, vous devez vous abstenir de jeûner.
6-Le non-saignement féminin
Les femmes ne doivent pas jeûner durant leur menstruation (Haydh),
et le temps des lochies (saignement après I'accouchement: Nifâs).
Mais si le saignement prend fin avant l'aube, la femme doit prendre tout
de suite le bain rituel (Ghusl) prescrit et accomplir le jeûne.
Même si la fin du saignement survient à un moment (quelques
secondes ou minutes seulement avant l'aube par exemple) où elle
n'a plus le temps de prendre le bain prescrit ou de faire le tayammum(24)(de
remplacement), elle doit jeûner, et son jeûne est considéré
comme valable. Mais si elle ne prend pas le bain prescrit tout en ayant
le temps et la possibilité de le faire, son jeûne sera considéré
comme nul et non avenu.
La femme a l'obligation d'accomplir ultérieurement (pendant les
autres jours de l'année) le jeûne de remplacement pour chaque
Jour de Jeûne manqué - pendant le mois de Ramadan - pour des
raisons de saignement.
LES MUFTIRÂT
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(Les choses ou les actes qui invalident le jeûne de Ramadan)
Pour que le jeûne ne soit pas invalidé, le Jeûneur
doit impérativement s'abstenir de ce qui suit:
a- boire et manger quoi que ce soit -même une goutte ou
une miette. Toutefois, on peut se gargariser ou goûter quelque chose
sans l'avaler et à condition de rejeter de la bouche ce qu'on goûte,
de sorte qu'il n'y reste absolument rien.
On peut avaler sa salive, mais on doit rejeter toute, autre chose qui
remonte vers la bouche de l'intérieur du corps (pituite, substance
de vomissement ...).
b- de l'acte sexuel et de tout ce qui provoque la sortie de sperme.
c- mentir en connaissance de cause, à Dieu, aux Prophètes
et aux Imams d'Ahl-Elbeit.
d- plonger volontairement la tête dans l'eau, sauf si 1'on
porte un scaphandre de plongeur ou tout ce qui est de nature à empêcher
l'eau de parvenir jusqu'à tête.
e- laisser pénétrer volontairement la poussière
jusqu'aux cavités du corps (sauf s'il est impossible de l'en empêcher).
Par acquis de conscience, on devrait éviter de la même façon
la fumée du tabac.
f- rester en état de "janâbah"(25)
(sortie de sperme non suivie du bain rituel - le Ghusl) jusqu'à
l'aube. (Il n'est pas interdit de faire l'acte sexuel pendant les heures
de la rupture du jeûne de Ramadan - entre le crépuscule et
l'aube- mais il est obligatoire d'accomplir le ghusl de janâbah
avant l'aube pour que le jeûne soit valable).
Mais si l'on a l'intention de faire le ghusl, et que l'on vienne
à s'endormir, le ghusl peut être accompli même
après l'aube, et le jeûne sera valable.
S' il y a sortie involontaire de sperme (pendant le rêve) dans
les heures du jeûne (entre l'aube et le crépuscule), le ghusl
de janâbah ne s'impose pas tout de suite. Toutefois, il
faut le faire avant le crépuscule.
S'il y a une raison légale empêchant l'accomplissement
du Ghusl de Janâbah (manque de temps, difficulté
d'utiliser l'eau ...etc), on peut remplacer le Ghusl par le tayammum
avant l'aube.
g- recourir au lavement (injection d'un liquide dans le gros
intestin par voie rectale), lequel abolit le jeûne. Mais l'injection
rectale d'un solide (suppositoire) ne l'abolit pas. De même, il est
permis de recourir aux injections de liquides à l'aide d'une seringue,
par égouttement de médicament dans l'il, l'oreille, ainsi
qu'à tout ce qui parvient aux entrailles par voie non buccale, et
que l'on ne peut considérer comme boire ou manger.
h- vomir volontairement. Mais le vomissement involontaire, n'abolit
pas le jeûne.
Les Personnes susceptibles d'être dispensées de
jeûner
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Dieu ne prescrit pas à Ses serviteurs ce qui dépasserait
leur capacité. C'est là un principe fondamental dans toute
obligation promulguée en Islam, principe qui montre la Justice,
la Bonté et la Miséricorde de Dieu.
En effet, Dieu dit dans le noble Coran:
"Ouiconque d'entre vous, verra la nouvelle lune jeûnera le
mois entier. Celui qui est malade ou celui qui voyage jeûnera ensuite
le même nombre de jours.»
(Coran: I/ 185)
Certaines catégories de personnes sont autorisées légalement
à ne pas accomplir l'obligation de jeûne.
Ce sont:
1-Les personnes âgées qui ne supporteraient pas le jeûne.
2-Les assoiffés morbides, c'est-à-dire les personnes atteintes
du besoin excessif de boire.
3-Une femme enceinte dont la grossesse est avancée et qui pourrait
souffrir des effets du jeûne.
4-La nourrice qui manque de lait, lorsque le jeûne est susceptible
de lui nuire ou de nuire à son nourrisson
Pour la première et la seconde catégories (les personnes
âgées et les assoiffés morbides) I'acquittement d'une
aumône expiatoire consistant en environ trois-quarts de kilogrammes
d'alimentation (blé ou autres denrées alimentaires) est obligatoire.
Pour la troisième et la quatrième catégories (la
femme enceinte et la nourrice), l'acquittement de cette aumône expiatoire
n'est obligatoire que si la non-observance du jeûne est motivée
par la crainte de nuisance pour le foetus ou le nourrisson (et non pas
à la femme enceinte ou la nourrice).
En outre le jeûne ultérieur de remplacement est obligatoire
pour la femme enceinte (d'une grossesse avancée) la nourrice (manquant
de lait), et l'assoiffé morbide (s'il était guéri
un jour de sa maladie).
L'Aumône expiatoire de rupture volontaire du jeûne
(Kaffârah)
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Quiconque rompt volontairement le jeûne prescrit de Ramadan doit
expier obligatoirement chaque jour de non-observance du jeûne par:1
Soit l'affranchissement d'un esclave.
2 Soit le jeûne de deux mois consécutifs.
3 Soit le don de nourriture à soixante pauvres, à
raison de trois-quarts de kilogramme de blé, de riz, de dattes,
ou d'autres denrées alimentaires pour chacun.
Il est illégal d'offrir l'aumône expiatoire de nourriture
à un seul pauvre (au lieu de la distribuer à soixante pauvres)
ou en argent liquide. Il faut qu'elle soit distribuée à soixante
pauvres sous sa forme légale (c'est-à-dire en nourriture).
Elle peut être éventuellement confiée à quelqu'un
qui représente soixante pauvres et qui se charge de la leur distribuer.
Si l'on se trouve dans l'impossibilité d'affranchir un esclave
- comme c'est le cas à notre époque -ou de jeûner pendant
deux mois consécutifs, il ne reste évidemment au fautif,
que la troisième façon d'acquitter l'aumône expiatoire
(I'offre de nourriture à soixante pauvres). Et s'il arrive que l'on
n'ait pas les moyens matériels de nourrir soixante pauvres tout
de suite, on devra le faire graduellement ou attendre le jour où
la situation économique permettra de l'acquitter. Au cas où
on ne pourrait même pas recourir à I'une des ces deux dernières
solutions, on se contentera de demander le pardon de Dieu, ou de préférence,
de payer symboliquement en aumône le peu qu'on puisse se permettre
d'offrir.
Quiconque rompt le jeûne volontairement par un interdit, tel que
l'alcool, l'adultère, une nourriture impure, devrait, par acquit
de conscience ou par précaution s'acquitter de l'aumône expiatoire
sous ses trois formes réunies: l'affranchissement, le jeûne
et la nourriture.
Le jeûne de remplacement
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Le jeûne de remplacement est le jeûne que l'on accomplit
pendant les autres jours de l'année pour compenser le jeûne
obligatoire qu'on a manqué d'accomplir (ou qu'on a mal accompli)
pendant les jours de Ramadan. On peut légalement compenser le jeûne
manqué de. Ramadan par un jeûne de remplacement, et sans avoir
l'obligation d'acquitter une aumône expiatoire (Kaffârah)
dans les cas suivants:
a-Lorsqu'on aura rompu le jeûne de Ramadan pour une raison
légale, telle que la maladie, le voyage etc...
b-Si l'on dort pendant une nuit' de Ramadan en état de
janâbah (sortie de sperme non suivie du bain rituel prescrit)
avec l'intention de se réveiller avant l'aube pour faire le Ghusl
prescrit (le bain rituel), et qu'on se réveille dans cette intention
mais sans pouvoir l'accomplir effectivement parce qu'on se rendort.
c-Si l'on forme l'intention de rompre le jeûne, ou que
l'on hésite entre la poursuite du jeûne et sa rupture, tout
en accomplissant finalement le jeûne.
d-Si l'on oublie de faire le Ghusl de janâbah pendant un
jour et plus.
e-Si l'on recourt à quelque chose de nature à rompre
le jeûne (muftir)(26)tout
en pensant, sans en être certain, qu'il est possible que l'aube soit
déjà survenue.
f-Si l'on rompt le jeûne en croyant que l'heure légale
de la fin du jeûne (le crépuscule) est déjà
sonnée, mais qu'on découvre par la suite qu'on s'était
trompé.
Si on retarde l'accomplissement du jeûne de remplacement jusqu'à
la venue du mois de Ramadan suivant, alors que l'on pouvait le faire avant,
et que ce retard est un retardement (retard volontaire) ou dû à
une négligence, on doit et accomplir le jeûne de remplacement
et acquitter l'aumône expiatoire prescrite. Mais si ce retard`est
involontaire et inéluctable, on doit accomplir le jeûne de
remplacement à la première occasion -et acquitter par acquit
de conscience (et non pas obligatoirement), I'aumône expiatoire.
Si une maladie ou un ennui de santé empêchent l'accomplissement
du jeûne de remplacement avant l'arrivée du Ramadan suivant,
il n'y aura plus obligation de l'accomplir ultérieurement. On devra
seulement acquitter une aumône expiatoire de trois-quarts de kilogramme
de nourriture pour chaque jour de jeûne manqué.
La Zakât(27)de
Fitrah(28)
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Tout Musulman "capable"(29)
et remplissant les conditions requises pour être soumis aux prescriptions
de la Loi islamique a l'obligation d'acquitter la Zakât de
Fitrah pour lui-même, pour les membres de sa famille et pour
ses hôtes. Cet acquittement doit avoir lieu, avant midi, le jour
de la Fête de Fitr (La fête de Ramadan). La
Zakât Fitrah consiste en 3 kilos d'une denrée alimentaire,
telle que le blé, les dattes, les raisins secs, le riz etc... Il
peut acquitter aussi cette Zakât par le paiement, en argent,
de la valeur de la quantité préscrite de la denrée
alimentaire qu'il aura choisie.
À qui offrir
la Zakât de Fitrah?
La Zakât de Fitrah doit être offerte à:
1-Les pauvres: c'est-à-dire ceux qui ne possèdent
pas de moyens de subsistance pour une année - que ce soit sous forme
de biens réels ou sous forme d'un travail.
2-Les miséreux (al-Masâqîn) c'est-à-dire
ceux qui sont plus démunis que les pauvres sur le plan financier.
3-Les insolvables (al-Ghârimîn): c'est-à-dire
les débiteurs dont les dettes se sont accumulées au point
de ne plus pouvoir les payer. On leur offre donc de l'argent de cette Zakât
pour qu'ils acquittent leurs dettes.
4-Dans le chemin de Dieu: c'est-à-dire toute uvre de bienfaisance,
telle que la construction de mosquées, d'écoles, d'hôpitaux,
de foyers ... ou la diffusion du savoir.
5-Les percepteurs de cette Zakât: c'est-à-dire ceux
dont le travail est de percevoir et de distribuer la Zakât
de Fitrah.
6-Les "coeurs à rallier", (al-Mu'allafah qulûbuhum):
c'est-à-dire ceux parmi les musulmans qui ont une foi chancelante
et dont on craint qu'ils ne soient susceptibles de changer de religion.
De même on peut offrir cette Zakât à des polythéistes
dans l'espoir de les faire se convertir à l'Islam ou d'obtenir d'eux
du secours. Toutes ces catégories de personnes sont appelées
«les coeurs à rallier».
Le jeûne recommandé
.:Retour au sommaire:.
A côté de ce qui est obligatoire, la législation
islamique a promulgué également ce qui est recommandé
dans les cultes, la morale et les bonnes uvres, et ce afin de permettre
aux fidèles d'accentuer leur dévouement pour Dieu, de perfectionner
leur personnalité islamique, et d'être encore plus portés
à['amour de la bienfaisance. Car, en s'acquittant de ce qui est
obligatoire, le fidèle ne fait preuve que d'engagement religieux
et d'obéissance à Dieu; alors qu'en accomplissant des actes
seulement recommandés, il s'engage volontairement dans ha vole de
la bienfaisance et exprime un désir sincère de se rapprocher
de son Créateur.
Comme tout autre acte cultuel, le jeûne est de deux sortes:
- obligatoire, comme le jeûne de Ramadan, le jeûne de remplacement
et le jeûne d'expiation ...
- recommandé, comme le jeûne des mois de Rajab (septième
mois du calendrier musulman) et de Cha'bân (huitième
mois du calendrier musulman), le jeûne des jeudis, les jeûnes
de trois jours de chaque mois: le premier jeudi, le dernier jeudi et le
premier mercredi de la deuxième décade du mois.
De même, on peut dans le même esprit, choisir d'autres jours
de l'année pour jeûner.
Le jeûne interdit
.:Retour au sommaire:.
Mais il y a certains jours de l'année pendant lesquels il est
interdit de jeûner, et il y a certaines sortes de jeûne prohibé.
Ainsi il est interdit:
A. de jeûner pendant :
1. Les deux Fêtes Musulmanes: la Fête de Ramadan (le 1er
Chawwâl), et la Fête d'al-Adh-hâ (la fête
du Sacrifice, le 10 Thul-Hajjah).
2. Les jours de Tachrîq pour celui qui se trouve à
Mina.
3. Le jour de doute (avec la formule de l'intention de jeûner
obligatoirement le premier jour de Ramadan). Il s'agit du jour où
l'on ne peut pas établir avec certitude, si l'on est le dernier
jour de Cha`bân ou le premier jour de Ramadan. Dans ce cas particulier
mais fréquent, il est conseillé, comme cela a été
expliqué précédemment, de former l'intention d'«accomplir
le jeûne recommandé du mois de Cha`bân» et d'éviter
ainsi le risque de commettre un péché.
S'il est établi ultérieurement que ce jour était
effectivement le 1er Ramadan, le jeûne sera considéré
comme valable, et on ne sera pas considéré comme ayant manqué
à l'obligation de jeûner dès le premier jour de Ramadan.
B. d'accomplir :
1. Le jeûne de voeu de péché. (C'est-à-dire:
si vous vous êtes engagé devant Dieu à accomplir un
jeûne lorsque votre voeu aura été exaucé, et
que vous réalisez que ce voeu a comporté un péché,
il est interdit d'acquitter cette obligation de jeûner, que vous
vous êtes imposé).
2. Le jeûne recommandé par une épouse sans l'autorisation
de son mari, et à fortiori, malgré son interdiction.
De même il est interdit à l'esclave d'accomplir un jeûne
recommandé sans l'autorisation de son maître.
3. Le jeûne consécutif: c'est-à-dire le jeûne
de la journée, suivi d'un jeûne de la nuit.
4. Le jeûne du voyageur: c'est-à-dire lorsqu'on est en
voyage et que l'on remplit les conditions pour rompre obligatoirement le
jeûne pendant ce voyage.
5. Le jeûne nuisible: c'est-à-dire, lorsqu'on a la certitude
que le jeûne nous est nuisible.
Le Prône du Prophète (P)
sur le Mois béni de Ramadan
.:Retour au sommaire:.
L'Imam al-Redhâ citant la chaîne de transmission de sa
lignée paternelle, rapporte ce témoignage de l'Imam Ali (p):
"Un jour le Prophète, nous a fait le discours suivant:
«Ô gens! Le mois de Dieu est venu en vous apportant la
bénédiction, la miséricorde et le pardon.
C'est un mois qui est le meilleur des mois pour Dieu; ses jours sont
les meilleurs des jours, ses nuits sont les meilleures des nuits, ses heures
sont les meilleures heures.
C'est un mois pendant lequel vous êtes appelés à
être les convives de Dieu, et honorés par LUI.
Dans ce mois, vos souffles sont glorification, votre sommeil: culte;
vos bonnes actions: acceptées; votre imploration: exaucée.
Priez Dieu donc, avec des intentions sincères et des coeurs
purs, de vous faire réussir à jeûner (pendant ce mois)
et à réciter Son Livre, car le malheureux est celui qui se
trouve privé du pardon de Dieu pendant ce mois grandiose.
Rappelez-y, par votre faim et votre soif, la faim et la soif du Jour
du Jugement, donnez l'aumône aux pauvres et aux indigents parmi vous;
respectez vos aînés et soyez miséricordieux envers
vos cadets.
Enquérez-vous de vos proches, retenez vos langues, éloignez
vos regards de ce qu'il n'est pas licite de regarder, et vos oreilles de
ce qu'il n'est pas licite d'écouter.
Attendrissez-vous sur les orphelins des autres, on s'attendrira sur
vos orphelins. Repentez-vous de vos péchés auprès
de Dieu, et levez vos mains pour implorer Dieu aux heures de vos prières,
car ce sont les meilleures heures, pendant lesquelles Dieu, IL est Puissant
et Très-Haut, regarde Ses serviteurs avec miséricorde; IL
les écoute, s'ils LUI adressent des supplications, IL leur répond,
s'ils L'appellent; IL leur donne, s'ils LUI demandent; IL les exauce, s'ils
LE prient.
Ô gens! Vos âmes sont hypothéquées par
vos actions, libérez-les donc par votre demande de pardon; vos dos
sont alourdis par vos fardeaux, soulagez-les donc par une longue prosternation.
Et sachez que Dieu a juré, par Sa Puissance, de ne pas torturer
ceux qui LE prient ou ceux qui se prosternent, et de ne pas les terrifier
par le Feu, le Jour où les gens se lèveront pour rendre des
comptes au Seigneur des mondes.
Ô gens! Celui d'entre vous, qui offre le repas de la rupture
du jeûne à un fidèle jeûnant pendant ce mois,
Dieu l'en récompensera avec la récompense décernée
pour l'acte de libérer un esclave, et par le pardon de ses péchés
passés.On s'est plaint alors au Prophète: Ô
Messager de Dieu! Nous n'avons pas tous les moyens de le faire ( offrir
le repas de Ramadan). Le Prophète à répondu:
Évitez l'Enfer, ne serait-ce qu'avec la moitié d'une
datte! Evitez l'Enfer, ne serait-ce qu'avec une gorgée d'eau!
Ô gens! Celui d'entre vous qui bonifie son caractère
pendant ce mois, aura droit au passage sur le Droit Chemin le jour
où les pieds trébucheront.
Celui qui évite de faire le mal pendant ce mois, Dieu le dispensera
de Sa Colère le jour où il LE rencontrera;
Celui qui y honore un orphelin, Dieu l'honorera le jour où
il LE rencontrera;
Celui qui s'y enquiert de son prochain, Dieu le couvrira de sa Miséricorde
le Jour où il LE rencontrera,
Celui qui coupe ses liens avec son prochain, Dieu le privera de Sa
Miséricorde le jour où il LE rencontrera;
Celui qui y offre volontairement une` prière, Dieu lui inscrit
une ordonnance d'acquittement de l'Enfer
Celui qui y accomplit une obligation prescrite, aura une récompense
équivalente à celle de quelqu'un qui aurait accompli soixante-dix
obligations prescrites pendant les autres mois,
Celui qui y prie beaucoup sur moi (le Prophète), Dieu chargera
Sa balance (de bonnes actions) le Jour où les balances s'allégeront;
Celui qui y récite un verset coranique, aura la récompense
de celui qui aurait parachevé la lecture de tout le Coran pendant
les autres mois.
Ô gens! Les portes du Paradis sont ouvertes pendant ce mois,
priez donc votre Seigneur de ne pas les refermer devant vous; et celles
de l'Enfer sont refermées, demandez-LUI donc de ne pas les rouvrir
pour vous; les Satan sont enchaînés, demandez-LUI donc de
ne pas leur laisser prise sur vous."
Sur ce, je (l'Imam Ali) me suis levé et j'ai dit: "Ô
Messager de Dieu! Quelle est la meilleure des actions pendant ce mois?"
Le Prophète a répondu :
"Ô Abul Hassan (surnom de l'Imam Ali)! La meilleure des actions
dans ce mois, c'est de s'abstenir de tout ce que Dieu a interdit».
L' INVOCATION DE L'lFTITÂH
(À lire chaque nuit du mois de Ramadan)
(Bism-illâh-ir-Rahmân-ir-Rahîm)
Au Nom de Dieu,
le Clément, le Miséricordieux
.:Retour au sommaire:.
(Allâhomma innî aftatih-oth-thanâ'a bi-hamdik-a
wa Anta mosaddidon il-ç-çawâbi bi-mannik(a)
Ô mon Dieu! Je commence l'éloge par Ta louange, car c'est
Toi qui conduis immanquablement et par Ta faveur, vers la Vérité,
(wa ayqanto Annaka arham-or-rahimîn(a) fî
mawdhi`-il-`afwi wa-r-rahmah, wa achad-dol-mo`âqibîna
fî mawdhi`-in-nikâli wan-naqamah, wa a`dham-ol-motajabbirîna
fî mawdhi`-il-kibriyâ'i wa-l-`adhamah)
et parce que j'ai acquis la conviction que Tu es le plus Clément
des cléments quand il s'agit de Pardon et de Miséricorde,
le plus ferme de ceux qui punissent, lorsqu'il s'agit de Châtiment
et de Vengeance, et le plus Grand des grands; lorsqu'il s'agit de Gloire
et de Majesté.
(Allâhomma athinta lî fî do`â'ika wa
mas'alatika: f-asma` yâ Samî`o midhatî, wa ajib
yâ Rahîmo da`watî, wa aqil yâ Ghafûro
`athratî)
Ô mon Dieu! Tu m'as autorisé à T'invoquer et à
Te Solliciter; entends donc, Ô Toi qui écoutes, mon éloge!
Réponds donc, Ô Clément, à mon invocation; et
pardonne donc, Ô continuel Pardonneur, mes trébuchements!
(fakam, yâ Ilâhî, min korbatin qad farajtahâ,
wa homûmin qad kachatahâ, wa `athratin qad aqaltahâ,
wa rahmatin qad nachartahâ, wa halaqata balâ'in
qad fakaktahâ.)
Car combien de peines, Ô mon Dieu, n'as-Tu pas soulagées?
et combien de soucis, n'as-Tu pas absous? et combien de Miséricorde
n'as-Tu pas répandue? et combien de cercles de malheur, n'as-Tu
pas dénoués?
(alhamdo lil-Lâh-il-lathî lam yattakhith
çâhibatain wa lâ waladâ(n), wa lam yakon
laho charîkan fi-l-molki, wa lam yakon laho waliyy-on min-ath-tholli,
wa kabbirho takbîrâ(n).
Louange à Dieu qui ne s'est donné ni compagne ni enfant,
qui n'a pas d'associé dans la Royauté, qui n'a pas besoin
de protecteur pour Le défendre contre l'humiliation, et dont on
doit donc proclamer hautement la Grandeur.
(alhamdo lillâhi bi-jamî`i mahâmidihi
kollihâ, `alâ jamî`i ni`amihi kollihâ)
Louange à Dieu avec l'ensemble de toutes Ses Qualités
louables et pour l'ensemble de tous Ses Bienfaits.
(alhamdo lillâh-illathî lâ modhâdda
laho fî molkihi wa lâ monâzi`a laho fî amrihi)
Louange à Dieu qui n'a pas d'opposant dans Sa Royauté,
ni de rival dans Son Commandement.
(alhamdo lillâh-illathî lâ charîka
laho fî khalqihi, wa lâ chabîha laho fî `adhamatihi.)
Louange à Dieu qui n'a pas d'associé dans Sa Création,
ni de semblable dans Sa Majesté.
(alhamdo lillâh-il-fâchî fî-l khalqi
amroho wa hamdoho, adh-dhâhiri bi-l-karami majdoho,
al-bâsiti bi-l-jûdi yadoho),
Louange à Dieu qui répand Son Commandement et Son Eloge
dans la Création; qui fait apparaître Sa Gloire par Sa Générosité;
qui tend Sa main par Sa Largesse;
(allathî lâ tanqoço khazâ'inoho wa lâ
tazîdoho kathrat-ol-`atâ'i illâ jûdan wa
karaman: innaho howa-l-`Azîz-ol-Wahhâb.)
Celui dont les trésors ne diminuent pas, et dont les dons généreux
ne font qu'augmenter la Générosité et la Munificence;
IL est le Puissant, le Continuel Donateur.
(Allâhomma innî as'aloka qalîlan min kathîrin,
ma`a hâjatin bî ilayhi `adhîma(tin),
Ô mon Dieu! Je Te demande peu (de choses) par rapport à
l'immensité (de ce que Tu possèdes); alors que mon besoin
en est grand,
(wa ghinâka `anho qadîm(on), wa-howa `indî kathîr(on),
wa-howa `alayka sahlon yasîr(on)
Ton non-besoin en est avéré, et alors que pour moi c'est
beaucoup, pour Toi, c'est facile et aisé ..
(Allâhomma inna `afwaka `an thanbî, wa tajâwozaka
`an khatî'atî, wa çafhaka `an dholmî,
wa sitraka `alâ qabîhi `amalî)
Ô mon Dieu! Le fait que Tu aies pardonné mon péché,
oublié ma faute, absous mon injustice, couvert mon action détestable,
(wa hilmaka `an kathîri jormî, `indamâ kâna
min khata'î wa `amadî)
fait preuve d'indulgence envers les nombreux crimes que j'ai commis
délibérément et dont je suis pleinement coupable,
(atma`anî fî an as'aloka mâ lâ astawjibaho
minka al-lathî razaqtanî min rahmatika, wa araytanî
min qodratika wa `arraftanî min ijâbatika)
(tout cela) m'a encouragé à Te demander ce que je ne mérite
pas, de Toi qui m'as accordé les moyens d'existence par Ta Miséricorde,
qui m'as fait entrevoir (une partie de) Ta Puissance et connaître
(une partie de) Ta réponse.
(fa-çirto ad`ûka âminan, wa as'aloka mosta'nisan,
lâ khâ'ifan wa lâ wajilan, modillan `alayka fîmâ
qaçadto fîhi ilayka),
Aussi me suis-je permis à T'appeler en toute confiance, et à
Te solliciter avec gaieté, sans peur ni crainte, exigeant de Toi
avec familiarité ce pour quoi j'étais venu vers Toi.
(fa-in abta'a `annî `atabto bi-jahlî `alayka, wa
la`alla-l-lathî abta'a `annî howa khayran lî,
il-`ilmika bi-`âqibat-il-omûr(i)
Si cela (ce que je voulais de Toi) tardait à me parvenir, je
Te blâmerais par mon ignorance; car peut-être ce retard vaut-il
mieux pour moi, pour la simple raison que Tu connais préalablement
le résultat des choses ...
(fa-lam ara mawlan karîman açbara `alâ `abdin la'îmin
minka `alayya)
Ainsi, je n'ai jamais vu un Maître plus généreux
et plus patient que Toi envers un serviteur aussi mesquin que moi.
(yâ Rabbi ! Innaka tad`ûnî fa-'owallî `anka,
wa tatahabbabo ilayya fa-atabagh-ghadho ilayk(a)
Ô mon Dieu! Alors que Tu m'appelles, je Te tourne le dos, et alors
que Tu Te montres aimable envers moi, je Te boude,
(wa tatawaddado ilayya falâ aqbalo minka, ka-anna liya-t-tattawola
`alayka)
et alors que Tu me témoignes de l'affection, je la refuse de
Ta part, comme si Tu me devais. quelque chose;
(fa-lam yamna`aka thâlika min-ar-rahmati bî
wa-l-ihsâni ilayya wat-tafadh-dholi `alayya bi-jûdika
(wa karamika?)
et malgré tout, cela ne T'a pas empêché d'être
Miséricordieux envers moi, Bienfaisant à mon égard,
et de me couvrir de la faveur de Ta Largesse.
(fa-rham `abdaka-l-jâhil, wajod `alayhi bi-fadhl ihsânika
innaka Jawâdon Karîm)
Sois donc Miséricordieux envers Ton serviteur ignorant, et offre-lui
généreusement la faveur de Ta Bienfaisance; car Tu es le
continuel Donateur, le Généreux.
(al-hamdo lillâhi Mâlik-ol-molki, Mojri-l-folki,
Mosakh-khir-or-riyâhi, Fâliq-il-içbâhi,
Dayyân-id-dîni, Rab-bi-l-`âlamîn(a)
Louange à Dieu, Maître de la Royauté, Celui qui
fait voguer les vaisseaux, qui asservit les vents, qui fait revenir l'aube,
le Juge du Jour du Jugement, le Seigneur des Mondes.
(al-hamdo lillâhi `alâ hilmihi ba`da `ilmihi,
wa-l-hamdo lillâhi `alâ `afwihi ba`da qodratih(i)
Louange à Dieu qui a fait preuve de Clémence, bien qu'IL
sache; louange à Dieu qui a gracié bien qu'il soit Puissant;
(wa-l-hamdo lillâhi `alâ tûli anâtihi
fî ghadhabihi, wa-howa qâdiron(30)
`alâ mâ yorîd(o)
Louange à Dieu pour Sa Grande Patience dans Colère, alors
qu'il a tout pouvoir sur tout ce qu'IL veut.
(al-hamdo lillâhi Khâliq-il-khalqi, Bâsit-ir-rizqi,
Fâliq-il-açbâhi, thî-l-jalâli wa-l-ikrâm(i)
wa-l-fadhli wa-l-in`âm(i)(31),
Louange à Dieu, Créateur des univers, Pourvoyeur des moyens
de subsistance, plein de Majesté et de Munificence, de Grâce
et de Bienfaisance,
(allathî ba`oda falâ yorâ, wa qaroba fa-chahid-an-najwâ,
tabâraka wa ta`âlâ),
celui qui est si loin qu'il n'est pas visible, et si proche qu'il entend
les conciliabules. IL est Béni et Très Élevé.
(al-hamdo lillâh-illathî laysa laho monâzi`on
yo`âdiloh(o), wa lâ chabîhon yochâkiloh(o), wa
lâ dhahîron yo`âdhidoh(o)
Louange à Dieu qui n'a pas de rival égal à LUI,
ni de semblable de Son niveau, ni de soutien qui L'appuie;
(qahra bi-`izzatih-il-a`izzâ'(i), wa tawâdha`a il-`adhamatih-il-`odhamâ'(o),
fa-balagha bi-qodratihi mâ yachâ'(o),
IL a vaincu par Sa Puissance les puissants, et devant Sa Grandeur, les
grands se sont humiliés. IL atteint par Son pouvoir tout ce qu'il
veut
(al-hamdo lillâh-illathî yojîbonî
hîna onâdîh(i), wa yastoro `alayya kolla `awratin
wa anâ a`çîh(i), wa yo`adh-dhim-on-ni`mata
`alayya (ou ladayya) falâ ojâzîh(i)
Louange à Dieu qui me répond lorsque je L'appelle, (et)
qui couvre tous mes défauts alors que je LUI désobéis,
(et) IL augmente pour moi Ses Bienfaits sans que je l'en récompense.
(fa-kam min mawhaibatin hanî'atin qad a`tânî,
wa makhûfatin `adhîmatin(32)
qad kafânî, wa bahjatin mûniqatin qad arânî)
Combien de bons Dons ne m'a-t-Il pas faits, (et) combien de catastrophes
terrifiantes ne m'a-t-Il pas évitées? (Et) combien de splendeurs
ne m'a-t-Il pas fait voir?
(fa-'othnî `alayhi hâmidan, wa athkoroho mosabbihan)
Aussi fais-je Son éloge en chantant Sa louange, et L'invoqué-je
en LE glorifiant.
(al-hamdo lillâh-illathî lâ yohtako
hijâboho, wa lâ yoghlaqo bâboho, wa lâ yoraddo
sâ'iloho, wa lâ yokhayyabo(33)
âmiloho)
Louange à Dieu dont le Voile est inviolable, dont la Porte ne
se ferme pas, qui ne repousse pas celui qui Le sollicite, et ne déçoit
jamais celui qui a placé son espoir en LUI.
(al-hamdo lillâh-illathî yo'ammin-ol-khâ'ifîn(a),
wa yonajj-îç-çâlihîn(a)(34),
wa yarfa`-ol-mostadh`afîn(a), wa yadha`-ol-mostakbirîn(a),
wa yohliko molûkan wa yastakhlifo âkharîn(a)
Louange à Dieu qui rassure ceux qui ont peur, qui sauve les véridiques,
qui relève les opprimés, qui rabaisse les orgueilleux, qui
fait périr les rois et les remplace par d'autres.
(al-hamdo lillâhi qaçim-il-jabbârîn(a),
mobîr-odh-dhâlimîn(a)(35),
modrik-il-hâribîn(a), nakâl-idh-dhâlimîn(a),
Louange à Dieu, qui foudroie les tyrans, qui atteint les fuyards,
qui inflige un châtiment exemplaire aux injustes;
(çarîkh-al-mostaçrikhîn(a), mawdhi`i hâjât-it-tâlibîn(a),
mo`tamad-il-mo'minîn(a)
Secours de ceux qui appellent à l'aide, Objet des besoins des
solliciteurs, Celui sur qui comptent les serviteurs pieux.
(al-hamdo lillâh-illathî min khachyatihi tar`ad-os-samâ',
wa sokkânohâ wa tarjof-ol-ardho wa `ommârohâ, wa
tamûj-ol-bihâro wa man yasbaho fî ghamarâtihâ)
Louange à Dieu dont la crainte fait tonner tant les cieux que
leurs habitants, frémir tant la terre et ses résidents que
les mers et toute créature voguant dans leurs profondeurs
(al-hamdo lillâh-illathî hadânâ
li-hâthâ wa mâ konnâ li-nahtadî lawlâ
an hadânâ-llâh(o)
Louange à Dieu qui nous a bien dirigés vers tout cela
alors que nous n'y serions pas conduits sans LUI.
(al-hamdo lillâh-illathî yakhloqo wa lam yokhlaq(o),
wa yarzoqo wa lâ yorzaq(o), wa yot`imo wa lâ yot`am(o)
Louange à Dieu Qui crée et qui n'est pas créé;
Qui dispense les moyens d'existence sans que nul ne les LUI fournisse,
Qui nourrit et n'a point besoin de nourriture,
(wa yomît-ol-ahyâ'a wa yohy-il-mawtâ
wa-howa Hay-yon lâ yamût(o), bi-yadihi-l-khayro wa-howa
`alâ kolli chay'in qadîr(on)
Qui fait mourir les vivants et ressuscite les morts, alors qu'IL est
LE Vivant et qu'Il ne meurt Jamais. IL tient entre Ses mains le Bien, et
IL est Puissant sur toute chose.
(Allâhomma çalli `alâ Mohammadin, `abdika
wa rasûlika wa amînika wa çafy-yika)
Ô mon Dieu! Prie sur Muhammad, Ton serviteur et Ton prophète,
Ton confident, Ton élu,
(wa habîbika wa khîratika min khalqika wa hâfidhi
sirrika wa moballighi risâlâtik(a)
Ton bien-aimé et la meilleure de Tes créatures, le gardien
de Ton Secret, celui qui communique Tes Messages.
(afdhala wa ahsana wa ajmala wa akmala wa athkâ
wa namâ wa atyaba wa athara wa asnâ wa ak-thara(36)
mâ çallaytâ wa bârakta wa tarah-hamta
wa tahan-nanta wa sallamta `alâ ahadin min `ibâdika
wa anbiyâ'ika wa rosolika wa çafwatika wa ahl-il-karâmati
`alayka min khalqika),
Il est le préféré, le meilleur, le plus beau, le
plus vertueux, le plus développé, le plus magnanime, le plus
pur, le plus sublime et le plus avantagé (par Tes prières)
de tous ceux - parmi Tes serviteurs, Tes prophètes, Tes messagers,
Ton élite et toutes Tes créatures - que Tu as honorés,
sur qui Tu as prié, que Tu as Bénis, que Tu as couverts de
Ta Miséricorde, sur qui Tu t'es attendri, et que Tu as salués.
(Allâhomma wa çalli `alâ `abdika, `Aliy-yon Amîr-il-Mo'minîn,
wa Waçiy-yi Rasûli Rab-bil-`âlamîn l`abdika wa
waliy-yika, wa akhî rasûlika wa Hojjatika `alâ
khalqika wa Âyatik-al-Kobrâ wa-n-Naba'-il-`Adhîm(i)](37))
Mon Dieu! Prie également sur Ton serviteur Ali, le Commandeur
des croyants, héritier présomptif du Messager du Seigneur
des mondes.
(wa çalli `alâ-ç-Çiddiqat-it-Tâhirati,
Fâtimat-iz-Zahrâ'i, Sayyidati nisâ'-il-`âlamîna)
Prie aussi sur la véridique et pure, Fatimah Zahrâ', Maîtresse
des femmes des mondes.
(wa çalli `alâ Sibtay-ir-Rahmati wa Imâmay-il-Hodâ,
al-Hasani wa-l-Husayni, Say-yiday Chabâbi Ahl-il-Jannati),
Prie aussi sur les deux petits-fils(38)
de la "Miséricorde"(39),
les deux Imams du Droit Chemin: al-Hassan et al-Hussain, les deux Maîtres
de jeunesse du Paradis.
(wa çalli `alâ A'immat-il-Muslimîn-a: `Aliy-yin-ibn-al-Husayni,
wa Mohammad(in) al-Bâqir, wa Ja`far(in) aç-Çâdiq,
wa Mûsâ al-Kâdhim, wa `Aliy(in) ar-Ridhâ,
wa Mohammad(in) al-Jawâd, wa `Aliy(in) al-Hâdî,
wa-l-Hasan-il-`Askarî, wa-l-Khalaf-il-Hâdi-y al-Mahdi-y:
Hojjajika `alâ `ibâdika, wa Omanâ'ika fî
bilâdika, çalâtan kathîratan dâ'imatan)
Prie également beaucoup et toujours sur les Imams des Musulmans:
Ali Ibn al-Hussain, Mohammad al-Bâqer, Ja`far al-Çâdiq,
Moussâ al-Kâdhem, Ali al-Redhâ, Muhammad al-Jawâd,
Ali al-Hâdi, al-Hassan al-`Askari et le Successeur «guidant»
et «bien-guidé»(40).
Ce sont Tes preuves auprès de Tes serviteurs et Tes confidents dan
Ta patrie (la Terre).
(Allâhomma wa çalli `alâ Waliyyi Amrika al-Qâ'im
al-Mo'ammal wa-l-`Adl-il-Montadhar wa ahfifho bi-malâ'ikatik-al-moqarrabîn,
wa ayyid-ho bi-rûh-il-qodsi yâ Rab-bil-`âlamîn)
Ô Mon Dieu! Prie également sur le Tuteur de Ton Commandement,
le Redresseur espéré et la Justice attendue. Entoure-le de
Tes anges les plus proches de Ta Gloire, et soutiens-le par l'Esprit Saint,
Ô Seigneur des mondes!
(Allâhomma-j`alho-d-dâ`î ilâ kitâbika
wa-l-qâ'ima bi-dînika)
Ô mon Dieu! Fais de lui celui qui appelle à Ton Livre et
qui redresse Ta Religion;
(istakhlifho fî-l-ardhi kamâ-stakhlaft-allathîna
min qablihi, wa makkin laho dînaho-llathî irtadhaytaho
laho)
fais de lui Ton Lieutenant sur la Terre, comme Tu le fis pour ceux qui
vécurent auparavant. Établis fermement la Religion que Tu
as agréée pour lui!
(abdilho min b`ada khawfihi amnan ya`bodoka wa lâ yochriko bi-ka
chay'an)
Change son inquiétude en sécurité; il T'adorera
et ne T'associera rien.
(Allâhomma a`izzaho wa-a`ziz bihi, wa-nçorho wa-ntaçir
bihi, wa-nçorho naçran `azîzan, wa^ftah laho
fat-han mobînan)
Ô mon Dieu! Rends-le puissant et donne la Puissance par lui (à
ceux qui vont avec lui); rends-le victorieux et donne la Victoire par lui.
Accorde- lui une victoire décisive et une conquête évidente.
(allâhomma adh-her bihi dînaka wa sonnati nabiyyika,
hattâ lâ yastakhfî bi-chay'in min-al-haqqi makhâfata
ahadin min-al-khalq(i)
Ô mon Dieu! Rends par lui évidentes Ta Religion et la Sunna
(la Tradition) de Ton prophète afin qu'il ne cache rien de la vérité
par crainte de l'une de Tes créatures.
(Allâhomma innâ narghabo ilayka fî dawlatin karimatin
to`izzo bihâ-l-Islama wa ahlaho wa tothillo bihâ-n-nifâqa
wa ahlaho)
Ô mon Dieu! Nous désirons de Ta part, un État honorable
par lequel Tu rends puissants l'Islam et ses adeptes, humiliés l'hypocrisie
et ses adeptes,
(wa taj`alanâ fîhâ min-ad-do`âti ilâ tâ`atika
wa-l-qâdati ilâ sabîlika, wa tarzoqna bihâ karamat-adoniyâ
wa-l-âkhirat(i)
et dans lequel Tu nous places parmi ceux qui appellent à Ton
obéissance, qui conduisent vers Ta Voie; et grâce auquel Tu
nous accordes l'Honneur de ce bas-monde et de l'Au-delà.
(Allâhomma mâ `arraftana min-al-haqqi fa-hammilnâo,
wa mâ qaççarnâ `anho faballighnâho)
Ô mon Dieu! Ce que Tu nous as fait savoir de la Vérité,
fais-nous l'appliquer, et ce qui nous en a échappé, indique-le-nous.
(Allâhomma almim bihi cha`thanâ wa-ch`ab bihi çad`anâ)
Ô mon Dieu! Rassemble-nous par lui (l'Imam Caché) et mets
par lui un terme à notre dispersion, colmate par lui notre brèche;
(wa-rtoq bihi fatqanâ, wa kath-thir bihi qillatanâ)
rétablis par lui notre intégrité, accrois par lui
notre petit nombre;
(wa a`izza bihi thillatanâ, wa-ghni bihi `â'ilanâ)
transforme par lui notre humiliation en puissance; enrichis par lui
celui qui assure nos moyens de subsistance;
(wa-q-dhi bihi `an maghraminâ, wa-jbor bihi faqranâ)
acquitte par lui notre obligation; mets fin par lui à notre pauvreté;
(wa sodda bihi khillatanâ, wa yassir bihi `osranâ)
subviens par lui à ce qui nous manque, simplifie par lui nos
difficultés,
(wa bayyidh bihi wojûhanâ, wa fokka bihi asranâ)
purifie par lui nos faces; affranchis-nous par lui de notre captivité;
(wa anjih bihi talabatinâ wa anjiz bihi mawâ`îdanâ)
fais aboutir par lui notre demande; fais-nous tenir, par lui, nos promesses;
(wa-astajib bihi da`watanâ wa-a`tina bihi s'olanâ,
wa raghbatanâ, yâ Khayr al-mas'ûlîna wa Awsa`-al-mo`tîn(a)
réponds, par lui, à notre appel; et donne-nous, par lui,
plus que nous ne pourrions désirer! Ô Toi, le Meilleur des
responsables, le plus Généreux des donateurs!
(achfi bihi çodûranâ, wa-th-hib bihi ghaydha
qolûbina)
Et guéris, par lui, nos poitrines; éloigne, par lui la
haine qui ronge nos curs;
(wa-hdinâ bihi limâ-khtalafa fîhi min-al-haqqi
bi-ithnika, Innaka tahdî man tachâ'o ilâ çirâtin
mostaqîm(in)
et guide-nous, par lui, si Tu le permets, vers la Vérité
lorsque le bon droit est controversé, car Tu conduis qui Tu veux,
vers le droit chemin
(wan-çornâ bihi `alâ `adowwika wa `adowwinâ,
Ilâh-il-Haqqi, Âmîn)
Et fais-nous triompher, par lui, de Ton ennemi et notre ennemi, Ô
Dieu de Vérité! Amen!
(Allâhomma innâ nachkû ilayka faqda nabiyyinâ
- çalawâtika `Alayhi wa Âlihi - wa ghaybati Imâmina)
Ô mon Dieu! Nous nous plaignons auprès de Toi, de la perte
de notre Prophète, de l'occultation de notre Imam,
(wa qillati `addadinâ, wa kathrari `adowwinâ),
de la petitesse de notre nombre, du grand nombre de nos ennemis,
(wa chiddat-il-fitani binâ, wa tadhâhor-az-zamâni
`alaynâ),
de la difficulté de nos épreuves, de l'hostilité
de notre époque à notre égard.
(fa-çalli `alâ Mohammadin wa Âli Mohammadin,
wa a`inna `alâ thâlika kollihi bi-fat-hin minka
to`ajjiloho)
Prie donc sur Muhammad et sur la famille de Muhammad, et aide-nous contre
tout ceci par une conquête que Tu nous accorderas rapidement
(wa dhorrin tok-chifoho, wa naçrin to`izzoho, wa sultâni
haqqin todh-hiroho)
et par la dissipation du mal dont nous souffrons, et par une victoire
que Tu rendras éclatante, et par un gouvernant juste que Tu feras
apparaître,
(wa rahmatin Minka tojallilonâhâ, wa `âfiyatin
Minka tolabisonâhâ(41),
bi-Rahmatika yâ Arham-ar-râhimîn(a)
et par une Miséricorde de Ta part, dont Tu nous couvriras, et
par une bonne santé dont Tu nous habilleras. Par Toi, le plus Clément
des cléments.
Do`â' al-Iftitâh
(translittération)
(Bism-illâh-ir-Rahmân-ir-Rahîm)
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(Allâhomma innî aftatih-oth-thanâ'a bi-hamdik-a
wa Anta mosaddidon il-ç-çawâbi bi-mannik(a)
(wa ayqanto Annaka arham-or-rahimîn(a) fî
mawdhi`-il-`afwi wa-r-rahmah, wa achad-dol-mo`âqibîna
fî mawdhi`-in-nikâli wan-naqamah, wa a`dham-ol-motajabbirîna
fî mawdhi`-il-kibriyâ'i wa-l-`adhamah)
(Allâhomma athinta lî fî do`â'ika wa
mas'alatika: f-asma` yâ Samî`o midhatî, wa ajib
yâ Rahîmo da`watî, wa aqil yâ Ghafûro
`athratî)
(fakam, yâ Ilâhî, min korbatin qad farajtahâ,
wa homûmin qad kachatahâ, wa `athratin qad aqaltahâ,
wa rahmatin qad nachartahâ, wa halaqata balâ'in
qad fakaktahâ.)
(alhamdo lil-Lâh-il-lathî lam yattakhith
çâhibatain wa lâ waladâ(n), wa lam yakon
laho charîkan fi-l-molki, wa lam yakon laho waliyy-on min-ath-tholli,
wa kabbirho takbîrâ(n).
(alhamdo lillâhi bi-jamî`i mahâmidihi
kollihâ, `alâ jamî`i ni`amihi kollihâ)
(alhamdo lillâh-illathî lâ modhâdda
laho fî molkihi wa lâ monâzi`a laho fî amrihi)
(alhamdo lillâh-illathî lâ charîka
laho fî khalqihi, wa lâ chabîha laho fî `adhamatihi.)
(alhamdo lillâh-il-fâchî fî-l khalqi
amroho wa hamdoho, adh-dhâhiri bi-l-karami majdoho,
al-bâsiti bi-l-jûdi yadoho),
(allathî lâ tanqoço khazâ'inoho wa lâ
tazîdoho kathrat-ol-`atâ'i illâ jûdan wa
karaman: innaho howa-l-`Azîz-ol-Wahhâb.)
(Allâhomma innî as'aloka qalîlan min kathîrin,
ma`a hâjatin bî ilayhi `dhîma(tin),
(wa ghinâka `anho qadîm(on), wa-howa kathîr(on), wa-howa
`alayka sahlon yasîr(on)
(Allâhomma inna `afwaka `an thanbî, wa tajâwozaka
`an khatî'atî, wa çafhaka `an dholmî,
wa sitraka `alâ qabîhi `amalî)
wa hilmaka `an kathîri jormî, `indamâ kâna
min khata'î wa `amadî)
atma`anî fî an as'aloka mâ lâ astawjibaho
minka al-lathî razaqtanî min rahmatika, wa araytanî
min qodratika wa `arraftanî min ijâbatika)
(fa-çirto ad`ûka âminan, wa as'aloka mosta'nisan,
lâ khâ'ifan wa lâ wajilan, modillan `alayka fîmâ
qaçadto fîhi ilayka),
(fa-in abta'a `annî `atabto bi-jahlî `alayka, wa
la`alla-l-lathî abta'a `annî howa khayran lî,
li-`ilmika bi-`âqibat-il-omûr(i)
(fa-lam ara mawlan karîman açbara `alâ `abdin la'îmin
minka `alayya)
(yâ Rabbi! Innaka tad`ûnî fa-'owallî `anka,
wa tatahabbabo ilayya fa-atabagh-ghadho ilayk(a)
(wa tatawaddado ilayya falâ aqbalo minka, ka-anna liya-t-tattawola
`alayka)
(fa-lam yamna`aka thâlika min-ar-rahmati bî
wa-l-ihsâni ilayya wat-tafadh-dholi `alayya bi-jûdika
(wa karamika?)
(fa-rham `abdaka-l-jâhil, wajod `alayhi bi-fadhl ihsânika
innaka Jawâdon Karîm)
(al-hamdo lillâhi Mâlik-ol-molki, Mojri-l-folki,
Mosakh-khir-or-riyâhi, Fâliq-il-içbâhi,
Dayyân-id-dîni, Rab-bi-l-`âlamîn(a)
(al-hamdo lillâhi `alâ hilmihi ba`da `ilmihi,
wa-l-hamdo lillâhi `alâ `afwihi ba`da qodratihi wa-l-hamdo
lillâhi `alâ tûli anâtihi fî ghadhabihi,
wa-howa qâdiron(42)
`alâ mâ yorîd(o)
(al-hamdo lillâhi Khâliq-il-khalqi, Bâsit-ir-rizqi,
Fâliq-il-açbâhi, thî-l-jalâli wa-l-ikrâm(i)
wa-l-fadhli wa-l-in`âm(i)(43),
(allathî ba`oda falâ yorâ, fa-chahid-an-najwâ,
tabâraka wa ta`âlâ),
(al-hamdo lillâh-illathî laysa laho monâzi`on
yo`âdiloh(o), wa lâ chabîhon yochâkiloh(o), wa
lâ dhahîron yo`âdhidoh(o)
(qahra bi-`izzatih-il-a`izzâ'(i), wa tawâdha`a li-`adhamatih-il-`odhamâ'(o),
fa-balagha bi-qodratihi mâ yachâ'(o),
(al-hamdo lillâh-illathî yojîbonî
hîna onâdîh(i), wa yastoro `alayya kolla `awratin
wa anâ a`çîh(i), wa yo`adh-dhim-on-ni`mata
`alayya falâ ojâzîh(i)
(fa-kam min mawhaibatin hanî'atin qad a`tânî,
wa makhûfatin `adhîmatin(44)
qad kafânî, wa bahjatin mûniqatin qad arânî)
(fa-'othnî `alayhi hâmidan, wa athkoroho mosabbihan)
(al-hamdo lillâh-illathî lâ yohtako
hijâboho, wa lâ yoghlaqo bâboho, wa lâ yoraddo
sâ'iloho, wa lâ yokhayyabo(45)
âmiloho)
(al-hamdo lillâh-illathî yo'ammin-ol-khâ'ifîn(a),
wa yonajj-îç-çâlihîn(a)(46),
wa yarfa`-ol-mostadh`afîn(a), wa yadha`-ol-mostakbirîn(a),
wa yohliko molûkan wa yastakhlifo âkharîn(a)
(al-hamdo lillâhi qaçim-il-jabbârîn(a),
mobîr-odh-dhâlimîn(a)(47),
modrik-il-hâribîn(a), nakâl-idh-dhâlimîn(a),
(çarîkh-al-mostaçrikhîn(a), mawdhi`i hâjât-it-tâlibîn(a),
mo`tamad-il-mo'minîn(a)
(al-hamdo lillâh-illathî min khachyatihi tar`ad-os-samâ',
wa sokkânohâ wa tarjof-ol-ardho wa `ommârohâ, wa
tamûj-ol-bihâro wa man yasbaho fî ghamarâtihâ)
(al-hamdo lillâh-illathî hadânâ
li-hâthâ wa mâ konnâ li-nahtadî lawlâ
an hadânâ-llâh(o)
(al-hamdo lillâh-illathî yakhloqo wa lam yokhlaq(o),
wa yarzoqo wa lâ yorzaq(o), wa yot`imo wa lâ yot`am(o)
(wa yomît-ol-ahyâ'a wa yohy-il-mawtâ
wa-howa Hay-yon lâ yamût(o), bi-yadihi-l-khayro wa-howa
`alâ kolli chay'in qadîr(on)
(Allâhomma çalli `alâ Mohammadin, `abdika
wa rasûlika wa amînika wa çafy-yika wa habîbika
wa khîratika min khalqika wa hâfidhi sirrika
wa moballighi risâlâtik(a)
(afdhala wa ahsana wa ajmala wa akmala wa athkâ
wa anmâ wa atyaba wa athara wa asnâ wa ak-thara(48)
mâ çallaytâ wa bârakta wa tarah-hamta
wa tahan-nanta wa sallamta `alâ ahadin min `bâdika
wa anbiyâ'ika wa rosolika wa çafwatika wa ahl-il-karâmati
`alayka min khalqika),
(Allâhomma wa çalli `alâ `abdika, `Aliy-yon Amîr-il-Mo'minîn,
wa Waçiy-yi Rasûli Rab-bil-`âlamîn [`abdika wa
waliy-yika, wa akhî rasûlika wa Hojjatika `alâ
khalqika wa Âyatik-al-Kobrâ wa-n-Naba'-il-`Adhîm(i)](49))
(wa çalli `alâ-ç-Çiddiqat-it-Tâhirati,
Fâtimat-iz-Zahrâ'i, Sayyidati nisâ'-il-`âlamîna)
(wa çalli `alâ Sibtay-ir-Rahmati wa Imâmay-il-Hodâ,
al-Hasani wa-l-Husayni, Say-yiday Chabâbi Ahl-il-Jannati),
(wa çalli `alâ A'immat-il-Muslimîn-a: `Aliy-yin-ibn-al-Husayni,
wa Mohammad(in) al-Bâqir, wa Ja`far(in) aç-Çâdiq,
wa Mûsâ al-Kâdhim, wa `Aliy(in) ar-Ridhâ,
wa Mohammad(in) al-Jawâd, wa `Aliy(in) al-Hâdî,
wa-l-Hasan-il-`Askarî, wa-l-Khalaf-il-Hâdi-y al-Mahdi-y:
Hojjajika `alâ `ibâdika, wa Omanâ'ika fî
bilâdika, çalâtan kathîratan dâ'imatan)
(Allâhomma wa çalli `alâ Waliyyi Amrika al-Qâ'im
al-Mo'ammal wa-l-`Adl-il-Montadhar wa ahfifho bi-malâ'ikatik-al-moqarrabîn,
wa ayyid-ho bi-rûh-il-qodsi yâ Rab-bil-`âlamîn)
Allâhomma-j`alho-d-dâ`î ilâ kitâbika wa-l-qâ'ima
bi-dînika)
(istakhlifho fî-l-ardhi kamâ-stakhlaft-allathîna
min qablihi, wa makkin laho dînaho-llathî irtadhaytaho
laho)
(abdilho min b`ada khawfihi amnan ya`bodoka wa lâ yochriko bi-ka
chay'an)
(Allâhomma a`izzaho wa-a`ziz bihi, wa-nçorho wa-ntaçir
bihi, wa-nçorho naçran `azîzan, wa^ftah laho
fat-han mobînan)
(allâhomma adh-her bihi dînaka wa sonnati nabiyyika,
hattâ lâ yastakhfî bi-chay'in min-al-haqqi makhâfata
ahadin min-al-khalq(i) )
(Allâhomma innâ narghabo ilayka fî dawlatin karimatin
to`izzo bihâ-l-Islama wa ahlaho wa tothillo bihâ-n-nifâqa
wa ahlaho)
(wa taj`alanâ fîhâ min-ad-do`âti ilâ tâ`atika
wa-l-qâdati ilâ sabîlika, wa tarzoqna bihâ karamat-adoniyâ
wa-l-âkhirat(i)
(Allâhomma mâ `arraftana min-al-haqqi fa-hammilnâo,
wa mâ qaççarnâ `anho faballighnâho)
(Allâhomma almim bihi cha`thanâ wa-ch`ab bihi çad`anâ)
(wa-rtoq bihi fatqanâ, wa kath-thir bihi qillatanâ)
(wa a`izza bihi thillatanâ, wa-ghni bihi `â'ilanâ)
(wa-q-dhi bihi `an maghraminâ, wa-jbor bihi faqranâ)
(wa sodda bihi khillatanâ, wa yassir bihi `osranâ)
(wa bayyidh bihi wojûhanâ, wa fokka bihi asranâ)
wa anjih bihi talabatinâ wa anjiz bihi mawâ`îdanâ)
wa-astajib bihi da`watanâ wa-a`tina bihi s'olanâ,
wa raghbatanâ, yâ Khayr al-mas'ûlîna wa Awsa`-al-mo`tîn(a)
(achfi bihi çodûranâ, wa-th-hib bihi ghaydha
qolûbina)
(wa-hdinâ bihi limâ-khtalafa fîhi min-al-haqqi
bi-ithnika, Innaka tahdî man tachâ'o ilâ çirâtin
mostaqîm(in) )
(wa-nçornâ bihi `alâ `adowwika wa `adowwinâ,
Ilâh-il-Haqqi, Âmîn)
(Allâhomma innâ nachkû ilayka faqda nabiyyinâ
- çalawâtika `Alayhi wa Âlihi - wa ghaybati Imâmina)
(wa qillati `addadinâ, wa kathrari `adowwinâ),
(wa chiddat-il-fitani binâ, wa tadhâhor-az-zamâni
`alaynâ),
(fa-çalli `alâ Mohammadin wa Âli Mohammadin,
wa a`inna `alâ thâlika kollihi bi-fat-hin minka
to`ajjiloho)
wa dhorrin tok-chifoho, wa naçrin to`izzoho, wa sultâni
haqqin todh-hiroho)
(wa rahmatin Minka tojallilonâhâ, wa `âfiyatin
Minka tolabisonâhâ(50),
bi-Rahmatika yâ Arham-ar-râhimîn(a)
Notes
1. C'est-à-dire: les Prophètes
et leurs peuples respectifs depuis `Âd jusqu'à votre époque.
Voir: "Al-Tafsîr al-Mubîn", Mohammad Jawâd Mughniyah.
2. Voir plus loin: Les statuts du
Jeûne.
3. cf. Les versets coraniques précités,
note (1)
4. Cité dans Tafsîr
al-Kach-châf, Tome I, p.225.
5. Voir: «Safinat al-Behâr»,
Chapitre.:al-Çawm.
6. Voir: ««Pourquoi
Jeûner» M. Hamidullah, p.7.
7. Id.Ibid.
8. "Kitâb al-Akhlâq",
Abdullah Chubbar, p 65.
9. "Kitâb al-Akhlâq",
Abdullah Chubbar, p 70.
10. Al-Hor al-`Âmilî,
"AI-Wasaël", Tome I, p.119.
11. "Le jeûne vous est
préscrit comme il a été préscrit a ceux qui
vous ont précédés. Peut-être craindrez-vous
Dieu".
12. Al-Hor al-`Âmilî,
"Al-Wasâ'ël", Tome VII, p.295.
13. Id.Ibid., p.222.
14. Id.Ibid., p. 298.
15. "Al-Wasâ'ël", Tome
VII, p.249.
16. "Al-Wasâ'ël", Tome
VII, p.7.
17. "Al-Wasâ'ël", Tome
VII, p.3
18. Al-Wasâ'ël, Tome
IV, Kitâb al-Çawm, p.101
19. Id. ibid.
20. Id. Ibid.
21. L'année hégirienne
est d'environ 354 jours.
22. 1 parsang est égal
à environ 5,5 kilomètres.
23. Un jour de l'année
en dehors du mois de Ramadan où il doit accomplir le jeûne
habituellement prescrit.
24. Le Tayammum est un
acte de purification rituelle auquel on recourt lorsqu'on est empêché,
pour une raison ou une autre, d'accomplir l'ablution partielle (Wodhû')
ou totale (Ghusl) prescrite. Il consiste grosso modo à frapper
les paumes des deux mains sur le sable ou de la terre propre, et à
les passer ensemble sur le front; puis il faut passer la paume de la main
gauche sur le dos de la main droite, et enfin la paume de la main droite
sur le dos de la main gauche.
25. En Islam, l'accouplement ou
la sortie de sperme entraîne automatiquement un état d'impureté
rituelle qu'on doit effacer (par l'ablution totale - Ghusl - ou
à défaut par le tayammum) avant d'accomplir tout acte
cultuel (prière, jeûne ...etc).
26. Ce qui rompt le jeûne:
le recours à tout ce qui est interdit de faire pendant le jeûne:
manger, boire, faire l'acte sexuel ...
27. impôt islamique.
28. la fin du jeûne du mois
de Ramadan.
29. Celui qui possède un
bien (argent) suffisant pour ses dépenses annuelles, ou qui a un
travail dont la rétribution suffit pour couvrir ses dépenses
annuelles.
30. ou, selon une autre version,
"al-qâdiro".
31. ou, selon une autre version,
"wa-l-ihsân".
32. ou, selon une autre version:
"wa `adhîmatin makhûfatin".
33. ou, selon une autre version:"yokhayyibo"
34. ou, selon une autre version:
"wa yonjî-ç-çâdiqîn(a)".
35. L'expression: "mobîr-odh-dhâlimîn(a)"
n'est pas mentionnée dans certines versions.
36. ou "wa akbara", selon une
autre version.
37. Cette partie entre mise entre
crochets [ ] ne figure pas dans certaines versions.Nous en faisons cependant
la traduction: [(il est) Ton serviteur, Ton waliy - le gardien du Message,
que Tu as désigné -, le frère de Ton Messager, Ton
Épreuve auprès de Ta création - l'humanité
-, Ton Signe Majeur et la Grande Nouvelle ].
38. Les deux fils de la fille
du Saint Prophète.
39. Attribut du Prophète.
40. al-Hâdi al-Mahdi.
41. ou "tolbosnâhâ".
42. ou, selon une autre version,
"al-qâdiro"
43. ou, selon une autre version,
"wa-l-ihsân".
44. ou, selon une autre version:
"wa `adhîmatin makhûfatin".
45. ou, selon une autre version:"yokhayyibo".
46. ou, eselon une autre version:
"wa yonjî-ç-çâdiqîn(a)".
47. L'expression: "mobîr-odh-dhâlimîn(a)"
n'est pas mentionnée dans certines versions.
48. ou "wa akbara", selon une
autre version.
49. Cette partie entre mise entre
crochets [ ] ne figure pas dans certaines versions. Nous en faisons cependant
la traduction: [(il est) Ton serviteur, Ton waliy - le gardien du Message,
que Tu as désigné -, le frère de Ton Messager, Ton
Épreuve auprès de Ta création - l'humanité
-, Ton Signe Majeur et la Grande Nouvelle ].
50. ou "tolbosnâhâ".