Au nom de Dieu,
le Clément, le Miséricordieux
Paroles de l’Imam Ali - paix sur lui -
Imam Ali ibn Abu Talib
Traduction : Ahmed Mustafa – août
2005
Le Printemps des Cœurs
Contact : momine@gmail.com
Paroles de l’Imam ‘Ali(AS)
1. Durant un trouble civil, adopte une attitude telle que les gens n’attachent aucune
importance à toi – ils ne t’accablent pas par des affaires compliquées, ni n’essayent de tirer un profit de
toi.
2. Celui qui est avide est déshonoré ; celui qui dévoile ses souffrances sera
toujours humilié ; celui qui n’a pas de contrôle sur sa langue devra faire face à l’inconfort.
3. L’avarice est un déshonneur ; la couardise est un défaut ; la pauvreté
empêche souvent à un homme intelligent de discuter son cas ; un homme pauvre est un étranger dans sa propre
ville ; l’infortune et l’impuissance sont des calamités ; la patience est une sorte de bravoure ;
couper les liens avec le monde pervers est le plus grand bonheur ; la piété est la meilleure arme de
défense.
4. La soumission à la Volonté d’Allah est le meilleur compagnon ; la sagesse est
l’héritage le plus noble ; la connaissance théorique et pratique sont les meilleurs signes de
distinction ; la pensée profonde présentera l’image la plus claire de tout problème.
5. L’esprit d’un homme sage est le poste de guet des secrets ; la gaieté est la
clé de l’amitié ; la patience et la retenue cacheront beaucoup de défauts.
6. Une personne prétentieuse et s’admirant n’est pas aimée par les autres ; la
charité et l’aumône sont le meilleur remède pour les maladies et les infortunes ; quelqu’un doit rendre des
comptes dans le monde prochain pour les actes qu’il a fait dans ce monde.
7. L’homme est une créature merveilleuse ; il voit à travers les couches de
graisse (yeux), entend par un os (oreille) et parle au moyen d’un morceau de chair (langue).
8. Lorsque le monde favorise quelqu’un, il lui donne les qualités, et d’excellents
mérites des autres et lorsqu’il lui tourne le dos, il retire même ses propres excellences et gloire.
9. Vis parmi les gens de telle façon que si tu meurs, ils pleurent pour toi, et si tu
es en vie, ils désirent ta compagnie.
10. Si tu maîtrises un ennemi, alors pardonne-lui au moyen de remerciements à Allah,
pour avoir été capable de le vaincre.
11. Infortuné est celui qui ne peut obtenir quelques amis sincères durant sa vie et
plus infortuné est celui qui les a acquis puis les a perdus (par ses actes).
12. Lorsque certaines bénédictions viennent à toi, ne les écarte par
ingratitude.
13. Celui qui est abandonné par les amis et les parents trouvera souvent de l’aide et
de la sympathie des étrangers.
14. Toute personne qui est tentée de prendre le mauvais chemin ne mérite pas de
punition.
15. Nos affaires sont attachées à la destinée décrétée par Allah, même nos meilleurs
plans peuvent nous mener à la destruction.
16. Voici une tradition du Noble Prophète(S) :
« Avec la coloration des cheveux, changez le vieil âge en jeunesse afin de ne pas ressembler aux Juifs ».
Lorsqu’il fut demandé à l’Imam ‘Ali(AS) de commenter cette tradition, il dit qu’à la
première époque de l’Islam, il y avait très peu de Musulmans. Le Noble Prophète(S)
leur conseilla de paraître jeunes et énergétiques et de ne pas adopter la mode des (prêtres) Juifs ayant de longues
barbes blanches effervescentes. Mais les Musulmans n’étaient ensuite plus en minorité, leur Etat était fort et
puissant, ils pouvaient prendre le style qu’ils souhaitaient.
17. Pour ceux qui ont refusé de se ranger du côté d’aucune partie, l’Imam ‘Ali(AS) ou ses ennemis, l’Imam ‘Ali(AS) dit : « Ils
ont abandonné la religion et ils sont aussi inutiles à l’infidélité ».
18. Quelqu’un qui se hâte de façon démente après un désir excessif, court le risque de
rencontrer la destruction et la mort.
19. Surveille et pardonne la faiblesse des gens généreuses, car si elles tombent,
Allah les aidera.
20. Les échecs sont souvent les résultats de la timidité et des peurs ; les
déceptions sont les conséquences des appréhensions ; les heures de loisir nous quittent comme les nuages de l’
été, par conséquent, ne perdez pas l’opportunité de faire du bien.
21. Si notre droit usurpé nous est rendu, nous le prendrons, sinon nous irons le
réclamer.
22. Si les actes d’une personne rabaissent sa position, son origine ne peut l’
élever.
23. Présenter secours à la personne en détresse et aider l’oppressé expient les grands
péchés.
24. Ô fils d’Adam, lorsque vous voyez que votre Seigneur, le Glorifié, vous a accordé
Ses Faveurs alors que vous lui désobéissez, vous devriez Le craindre (prenez garde à ce que Son Courroux ne
transforme pas ces grandes bénédictions en des malheurs).
25. Souvent, les expressions et les manifestations de votre visage dévoilent les
secrets de vos pensées cachées.
26. Lorsque vous attrapez une maladie, ne vous énervez pas contre elle et essayez du
mieux possible d’avoir de l’espoir.
27. La meilleure forme de dévotion au service d’Allah est de ne pas la montrer.
28. Lorsque vous devez quitter ce monde et devez rencontrer la mort (en fin de
compte), alors pourquoi souhaiter un délai (pourquoi craindre la mort).
29. Prenez garde ! Il n’a pas exposé bien de vos activités coupables que cela
apparaît comme s’Il vous a pardonnés (il se peut qu’Il vous ait donné du temps pour vous repentir).
30. Lorsqu’il fut demandé à l’Imam ‘Ali(AS) au sujet de
la Foi en la Religion, il répondit que l’édifice de la foi est soutenu par quatre piliers : l’endurance, la
conviction, la justice et le djihad.
L’endurance est composée de quatre attributs : l’ardeur, la crainte, la piété et
l’anticipation (de la mort) ; alors quiconque est avide du Paradis ignorera les tentations ; quiconque
craint le feu de l’Enfer s’abstiendra des péchés ; quiconque pratique la piété supportera facilement les
difficultés de la vie et quiconque anticipe la mort se hâtera vers les bons actes.
La conviction a aussi quatre aspects : garder l’individu contre l’amour du
péché, chercher l’explication de la vérité à travers la connaissance, obtenir des leçons de choses instructives et
suivre le précédent des gens passées, car quiconque souhaite se garder des vices et des péchés devra chercher les
vraies causes de l’infatuation et les vraies voies pour les combattre. Et pour trouver ces vraies voies, quelqu’un
doit les chercher avec l’aide de la connaissance. Quiconque acquiert complètement plusieurs branches de la
connaissance prendra des leçons de la vie et quiconque essaye de prendre des leçons de la vie est en réalité engagé
dans l’étude des causes de l’élévation et de la tombée des civilisations précédentes.
La justice a aussi quatre aspects : la profondeur de la compréhension, la
profondeur de la connaissance, la justice du jugement et l’efficacité de l’esprit ; car quiconque essaye de son
mieux de comprendre un problème devra l’étudier. Quiconque exerce l’étude du sujet qu’il traite développera un
esprit clair et arrivera toujours à des décisions correctes. Quiconque essaye de parvenir à tout cela devra
développer une grande patience et retenue et quiconque fait ceci a effectué la justice pour la cause de la religion
et a mené une vie de bonne réputation et de renommée.
Le djihad est divisé en quatre branches : persuader les gens à être obéissant à
Allah ; leur interdire le péché et le vice ; combattre (dans la cause d’Allah) sincèrement et fermement à
toutes les occasions et détester les malveillants. Quiconque persuade les gens à obéir aux ordres d’Allah fournit la
force aux croyants. Quiconque les dissuade des vices et des péchés humilie les mécréants. Quiconque combat à toutes
les occasions se libère de toutes ses obligations. Et quiconque déteste le vicieux seulement pour Allah, alors Allah
prendra la revanche sur ses ennemis et sera satisfait de lui le Jour du Jugement.
31. Voici quatre causes d’infidélité et de perte de la croyance en Allah : le
désir de caprices, la passion de contester tout argument, la déviation de la vérité, et la dissension, car quiconque
a envie de caprices ne s’incline pas en direction de la vérité. Quiconque ne cesse de contester tout argument compte
tenu de son ignorance restera toujours aveugle à la vérité. Quiconque dévie de la vérité en raison de l’ignorance
prendra toujours pour bien le mal et pour mal le bien et il restera toujours intoxiqué avec égarement. Et quiconque
crée une brèche (avec Allah et Son Messager), sa voie devient difficile, ses affaires deviendront compliquées et son
chemin à la délivrance sera incertain.
De façon similaire, le doute a aussi quatre aspects : le raisonnement insensé,
la vacillation et l’hésitation, et l’abandon irraisonnable à l’infidélité, parce que celui qui s’est accoutumé à des
discussions déraisonnables et absurdes ne verra jamais la Lumière de la Vérité et vivra toujours dans l’obscurité de
l’ignorance. Celui qui a peur de faire face à des faits (de la vie, de la mort et de la vie après la mort) s’
éloignera toujours de la réalité absolue. Celui qui permet les doutes et l’incertitude de le faire vaciller sera
toujours sous le contrôle de Satan. Et celui qui se rend à l’infidélité accepte la malédiction dans les deux
mondes.
32. Une personne vertueuse est meilleure que la vertu et une personne vicieuse est
pire que le vice.
33. Soyez généreux mais non pas prodigues, soyez économes mais pas avares.
34. La meilleure sorte de richesse est d’abandonner les désirs excessifs.
35. Celui qui dit des choses désagréables concernant les autres deviendra rapidement
lui-même une cible de leur médisance.
36. Celui qui souhaite l’excès détériore ses actes.
37. Lorsque l’Imam ‘Ali(AS), marchant à la tête de son
armée en direction de la Syrie, atteignit Ambar, les propriétaires du lieu vinrent pour le rencontrer avec un
enthousiasme de leur amour, fidélité et respect. Dès qu’ils virent l’Imam ‘Ali(AS),
ils descendirent de leurs chevaux et commencèrent à courir devant lui. L’Imam ‘Ali(AS)
leur demanda la raison de leurs étranges actions. Ils répondirent que c’était leur coutume de montrer
leur amour et respect de cette façon. L’Imam ‘Ali(AS) répondit : « Par
Allah, par votre action, vous ne faites pas de bien quelles que soient vos règles, mais vous vous fatiguez et vous
vous mettez en peine dans ce monde et dans le malheur dans le suivant. Combien est malheureuse cette mise en œuvre,
qui apporte le mal ici et dans l’Au-Delà et combien utile est cette tranquillité qui vous garde dans le confort dans
ce monde et éloignés de l’Enfer dans le prochain. ».
38. L’Imam ‘Ali(AS) dit une fois à son fils l’Imam Al-
Hassan(AS) : « Mon fils, apprends quatre choses de moi et d’eux tu en apprendras
quatre de plus. Si tu les gardes à l’esprit, tes actions ne te feront aucun tort : la plus grande richesse est
la Science ; la plus grande pauvreté est la stupidité ; la pire insociabilité est celle de la vanité et de
l’autoglorification ; et la meilleure noblesse d’origine se montre avec courtoisie et par la manière de
raffinement. Les quatre choses suivantes, mon fils, sont : "Ne crée pas d’amitié avec un imbécile, parce que
lorsqu’il essayera de te faire du bien, il te fera du mal ; ne fais pas d’un avare ton ami, car il s’enfuira de
toi au moment de ton terrible besoin ; ne sois pas sympathique avec une personne vicieuse et perverse, car elle
te vendra ainsi que ton amitié au prix le plus bas et ne fais pas ton ami un menteur, car tel un mirage, il te fera
voir très proches les choses qui reposent à une grande distance et te fera voir à une grande distance les choses qui
sont près de toi". ».
39. Les prières recommandées ne peuvent atteindre les agréments d’Allah pour vous
lorsque les prières obligatoires sont laissées non accomplies.
40. Un homme sage pense d’abord et parle ensuite et un idiot parle d’abord puis
réfléchit.
41. L’esprit d’un idiot est à la merci de sa langue et la langue d’un homme sage est
sous le contrôle de son esprit.
42. Un des compagnons de l’Imam tomba malade. L’Imam ‘Ali(AS)
l’appela et le conseilla ainsi : « Sois reconnaissant envers Allah. Il a rendu cette maladie
une chose pour pardonner tes péchés car une maladie dans l’individu n’a aucune récompense à donner à personne, il
expie seulement les péchés d’une personne, et concernant la récompense, quelqu’un doit la mériter avec ses bons mots
et ses bons actes. Le Seigneur Tout-Puissant accorde le Paradis à ses créatures compte tenu de leur piété et de
leurs pensées nobles ».
43. Qu’Allah bénisse Kabbab Ibn Aratt. Il a embrassé l’Islam de sa propre volonté et a
immigré (de la Mecque) gaiement. Il a vécu une vie satisfaite. Il s’est incliné avec bonheur devant la Volonté d’
Allah et a mené la vie d’un moudjahid.
44. Béni soit l’homme qui a toujours gardé en mémoire la vie après la mort, qui s’est
rappelé le Jour du Jugement à travers tous ses actes, qui a mené une vie satisfaite et qui était content du sort
qu’Allah lui avait destiné.
45. Si je coupe un fidèle Musulman en morceaux pour qu’il me haïsse, il ne se
transformera pas en mon ennemi, et si je donne toute la richesse de ce monde à un hypocrite pour le faire devenir
mon ami, il ne se liera pas d’amitié avec moi. C’est ainsi car le Saint Prophète a dit : « Ô ‘Ali !
Aucun fidèle Musulman ne sera jamais ton ennemi et aucun hypocrite ne sera jamais ton ami ».
46. Le péché qui vous rend triste et repentant est plus aimé par Allah que le bon acte
qui vous fait devenir arrogant.
47. La valeur d’un homme dépend de son courage ; sa véracité dépend de son
respect de soi et sa chasteté dépend de son sens de l’honneur.
48. Le succès est le résultat de la largeur d’esprit et de la résolution, la largeur
d’esprit dépend de la pensée profonde et de la planification et le facteur le plus important de la planification est
de garder vos secrets pour vous-même.
49. Soyez craintif d’un noble lorsqu’il est en colère, et d’une personne vile lorsque
son estomac est rempli.
50. Les cœurs des gens sont comme des bêtes sauvages. Ils s’attachent à ceux qui les
aiment et les dressent.
51. Aussi longtemps que la chance vous soutient, vos défauts resteront
couverts.
52. Seul celui qui a le pouvoir de punir peut pardonner.
53. La générosité est d’aider une personne qui en a besoin sans sa demande, et si vous
l’aidez après sa demande, c’est alors soit par amour-propre, soit pour éviter le reproche.
54. Il n’y a pas de plus grande richesse que la science, pas de plus grande pauvreté
que l’ignorance, pas de plus grand héritage que la culture et pas de plus grand soutien que la consultation.
55. La patience est de deux types : la patience concernant ce qui vous peine, et
la patience contre ce que vous convoitez.
56. La richesse transforme une terre étrange en une patrie et la pauvreté change une
place native en un lieu étrange.
57. Le contentement est le bien qui ne diminuera jamais.
58. La richesse est la fontaine [qui se trouve à] la tête des passions.
59. Quiconque vous avertit contre des péchés et des vices est comme celui qui vous
donne de bonnes nouvelles.
60. La langue est une bête ; si elle est libérée, elle dévore.
61. La femme est un scorpion dont la prise est douce.
62. Si vous êtes salués, retournez les salutations plus chaleureusement. S’il vous est
accordé une faveur, remboursez alors vos divers engagements ; mais celui qui prend l’initiative excellera
toujours en mérite.
63. La source du succès d’un demandeur est un intermédiaire.
64. Les gens de ce monde sont comme des voyageurs dont le trajet continue alors qu’ils
dorment (le trajet de la vie continue bien que les hommes peuvent ne pas le sentir).
65. L’absence d’amis signifie [être] étranger dans son propre pays.
66. Ne pas avoir une chose est moins humiliant que de la mendier.
67. Ne vous sentez pas honteux si le taux de l’aumône est petit car rejeter le
nécessiteux est un acte d’une plus grande honte.
68. S’abstenir de l’illicite et de la source impie de plaisirs est un ornement pour le
pauvre et être reconnaissant pour les riches est l’ornement de la richesse.
69. Si vous ne pouvez obtenir autant de choses que vous désirez, alors contentez-vous
de ce que vous avez.
70. Plus sage un homme est, moins bavard il sera.
72. Le temps habille les corps, renouvelle les espoirs, amène la mort plus proche et
éloigne les aspirations. Quiconque obtient quoi que ce soit du monde vit dans l’anxiété de le garder et quiconque
perd quelque chose passe ses jours chagriné sur la perte.
73. Quiconque veut être un chef doit s’éduquer avant d’éduquer les autres. Avant de
prêcher aux autres, il doit pratiquer lui-même. Quiconque s’éduque et améliore ses propres morales est supérieur à
l’homme qui essaye d’enseigner et de former les autres.
74. Chaque respiration que vous prenez est une étape vers la mort.
75. Toute chose qui peut être comptée est finie et arrivera à une fin.
76. Si les affaires s’entremêlent, examinez la cause et vous saurez quels seront les
effets.
77. Zirar Ibn Zamra Zibabi, connu [sous le nom de] Zirar Suda’i, était un compagnon de
l’Imam ‘Ali(AS). Lorsque, après le martyre de l’Imam ‘Ali(AS)
, il alla à Damas, Mu’awiya l’appela et lui demanda de dire quelque chose concernant l’Imam ‘Ali(AS). Zirar, sachant que Mu’awiya haïssait intensivement l’Imam ‘Ali(AS)
, essaya d’éviter ce sujet, mais Mu’awiya le força à parler. Par conséquent, Zirar dit : « Ô
Amir, j’avais souvent vu l’Imam ‘Ali dans la profondeur des nuits, alors que les gens dormaient ou étaient occupés
par des divertissements ; il se tenait dans le mihrab (niche pour la prière) de la Mosquée, avec des
larmes aux yeux et il suppliait Allah de l’aider pour maintenir un caractère pieux, vertueux, noble et pour renoncer
au monde. Il s’adressait ensuite au monde, disant : "Ô monde cruel ! Ecarte-toi de moi, pourquoi viens-tu
devant moi de cette manière ? Souhaites-tu me séduire ? Qu’Allah empêche que je sois attiré et tenté par
toi et tes plaisirs. Ce n’est pas possible. Pars et essaye tes séductions sur quelqu’un d’autre. Je ne désire te
posséder et ne veux pas t’avoir. Je t’ai abandonné trois fois. C’est comme le divorce d’une femme trois fois, acte
après lequel elle ne peut être prise à nouveau en tant que femme. La vie des plaisirs que tu offres est d’une très
courte durée. Il n’y a pas de réelle importance dans ce que tu offres, le désir de te détenir est une insulte et une
humiliation aux esprits lucides. Triste est la malchance de ceux qui souhaitent t’acquérir. Ils ne prévoient pas
pour l’Au-Delà. Ils doivent passer par un long voyage sur une route très difficile en direction d’une destination
assise". ». Zirar dit cela quand il s’arrêta ; il y avait des larmes dans les yeux de Mu’awiya qui
dit : « Que la paix d’Allah soit sur Abul-Hassan ‘Ali Ibn Abi Talib, il était sans aucun doute comme cela.
Maintenant dis-moi, Zirar ! Comment ressens-tu cette séparation ? ». Zirar répondit : « Mon
chagrin et ma peine sont comme ceux d’une femme dont le seul enfant a été tué dans son giron ». Avec cette
remarque, Zirar sortit de la cour de Mu’awiya et quitta la ville.
78. Après la Bataille de Siffin, quelqu’un demanda à l’Imam ‘Ali
(AS) s’ils avaient été destinés à combattre contre les Syriens. L’Imam ‘Ali(AS)
répondit que si par destinée, il signifiait une contrainte (physique ou autre) par laquelle ils
étaient forcés de faire une chose, alors ce n’était ainsi. Si cela avait été une obligation de ce genre, il n’y
aurait pas eu de question de récompense pour le faire et de punition pour ne pas le faire (lorsqu’ils sont
physiquement forcés de faire une chose, comme respirer, dormir, manger, boire, etc. ; il ne peut y avoir de
récompense pour le faire ou de rétribution pour ne pas le faire. Dans de tels cas, la nature les force à faire une
chose et ils ne peuvent que le faire), puis les miséricordes promises et les punitions dans la vie après la mort n’
auraient pas de signification. Le Seigneur Miséricordieux a donné à ses créatures (êtres humains) la totale liberté
de faire comme ils veulent, et leur a ensuite interdit certaines actions et les a prévenues des conséquences de
telles actions (Son Courroux et Ses Punitions). Ces ordres d’Allah transmettent en eux le moindre trouble et nous
mène vers les modes de vie les plus pratiques et les récompenses qu’Il a promises pour les bons actes sont bien plus
nombreuses que ce que les actions méritent réellement. Il voit les gens Le désobéir et les tolère non pas parce qu’
Il peut être rejeté ou être contraint d’accepter la suprématie humaine sur Lui. Il n’a pas envoyé Ses prophètes pour
Se divertir ou pour leur fournir un divertissement. Il n’a pas révélé ses ordres sans véritable raison ni n’a créé
les galaxies et la terre sans aucun objectif. L’Univers sans plan, objectif et programme est l’idée des infidèles et
des païens, misérable sera leur malchance dans les feux jaillissant de l’Enfer. Entendant ceci, l’homme demanda à
l’Imam ‘Ali(AS) : « Alors quel genre de destin était celle que nous
avions ? ». L’Imam ‘Ali(AS) répondit : « C’était un ordre d’Allah
à accomplir tel que l’ordre qu’Il a donné dans son Saint Livre : Vous êtes destinés par Allah à n’adorer d’
autre que Lui, "destinés" veut dire ici "ordonnés", cela ne signifie pas une contrainte physique ».
79. Acquérez la raison et la vérité de qui vous pouvez car même un apostat peut les
avoir, mais à moins qu’elles ne traversent un fidèle Musulman et deviennent une part de la science et de la vérité
qu’il possède, elles ont une existence confuse dans les esprits des infidèles.
80. Le savoir et la raison sont vraiment le privilège d’un fidèle Musulman. Si vous
les avez perdues, reprenez-les même si vous devriez les prendre des apostats.
81. La valeur de tout homme dépend de l’habileté et de la compétence qu’il a
atteintes.
82. Je veux vous enseigner cinq de ces choses qui méritent votre plus grande ardeur
pour les obtenir : Avoir l’espoir en Allah seulement. N’être craintif de rien d’autre que des péchés. Si vous
ne savez pas quelque chose, ne vous sentez jamais honteux d’admettre votre ignorance. Si vous ne savez pas quelque
chose, n’hésitez pas ou ne vous sentez pas honteux de l’apprendre. Acquérez la patience et l’endurance parce que
leur relation avec la vraie foi est celle d’une tête à un corps ; un corps ne sert à rien sans une tête, de
façon similaire, la vraie foi peut ne pas servir sans les qualités de la résignation, l’endurance et la
patience.
83. Un homme commença à faire l’éloge de l’Imam ‘Ali(AS)
de façon hypocrite, bien qu’il ne croyait pas en lui, et l’Imam ‘Ali(AS)
, entendant ces éloges de lui, dit : « Je suis moins que ce que tu dis à mon sujet mais plus
que ce que tu penses me concernant ».
84. Ceux qui sont revenus vivants d’un massacre vivent plus longtemps et ont plus d’
enfants.
85. Celui qui s’imagine tout connaître souffrira assurément compte tenu de son
ignorance.
86. J’apprécie plus l’avis prudent d’un homme âgé que la bravoure d’un jeune
homme.
87. Je m’étonne d’un homme qui perd espoir du salut alors que la porte du repentir est
ouverte pour lui.
88. L’Imam Mohammed Al-Baqir(AS) dit que l’Imam
‘Ali(AS) dît une fois : « Il y avait deux choses en ce monde qui
adoucissaient la Colère d’Allah et empêchaient sa descente sur l’homme : l’une a été enlevée de vous ;
retenez l’autre fermement. Celle qui a été enlevée des hommes est le Noble Prophète et celle qui est toujours
laissée avec eux et qu’ils doivent maintenir de manière ferme est le repentir et le pardon pour les péchés car
Allah, à un endroit dans le Livre Saint, s’est adressé au Noble Prophète et a dit qu’Allah ne les punira pas alors
que tu étais parmi eux ni alors qu’ils demandaient le pardon (Le Coran : Sourate 8, Verset
33). ».
89. Quiconque garde ses affaires en ordre avec Allah (suit Ses ordres sincèrement),
Allah mettra aussi ses affaires avec les hommes en ordre. Quiconque crée un arrangement pour son salut, Allah
arrangera ses affaires matérielles ; quiconque est un prêcheur pour soi-même, Allah le protégera
également.
90. L’homme le plus sage et le plus savant est celui qui conseille les gens à ne pas
perdre espoir et confiance en la Miséricorde d’Allah et à ne pas être trop sûr et trop confiant en l’immunité de Sa
Colère et de Sa Punition.
91. De la même sorte que votre corps, votre esprit se fatigue aussi, revigorez-le donc
par de sages paroles.
92. Le savoir qui ne reste que sur votre langue est très superficiel. La valeur
intrinsèque du savoir est celle en fonction de laquelle tu agis.
93. Prenez garde et n’invoquez pas le Seigneur en disant : « Seigneur !
Je Te prie pour me protéger et me garder des tentations et des épreuves », car il n’y a personne qui n’est pas
tenté et éprouvé. Mais sollicitez-Le pour vous garder contre une telle tentation, étant donné qu’elle pourrait vous
mener vers la dureté du cœur et les péchés, parce qu’Allah dit dans Son Livre Saint : {Et sachez que vos
biens et vos enfants ne sont qu’une tentation} (Le Coran : Sourate 8, Verset 28). Cela signifie qu’
Allah éprouve les gens à travers la propriété et les enfants afin qu’il soit testé concernant qui est satisfait de
ce qu’il obtient honnêtement et qui est reconnaissant envers Allah pour la position à laquelle il est placé à l’
égard de ses enfants. Bien qu’Allah les connaisse mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes, ces épreuves et tests
sont cependant dans le but qu’ils réalisent et sachent les actes qui méritent la récompense ou qui méritent la
punition. Il y a certaines personnes qui aiment les enfants garçons et détestent les filles et il y en a certaines
qui simplement désirent ardemment la richesse et haïssent la pauvreté.
94. Il fut demandé à l’Imam ‘Ali(AS) la signification
d’être aisé ou bien pourvu. L’Imam ‘Ali(AS) répondit : « Votre bien-être ne
repose pas dans le fait d’avoir une énorme richesse et de nombreux enfants, mais il s’appuie sur le fait d’être très
bien éduqué et sur la retenue et sur le fait d’être fier de votre obéissance à Allah. Si vous faites un bon acte,
alors remerciez Allah pour cela et si vous commettez un péché, repentez-vous donc et réparez-le. En ce monde, il y a
un véritable bonheur pour deux genres de personne : l’un est la personne qui, lorsqu’elle commet un péché, le
compense, et l’autre est inquiet à agir bien autant que possible. ».
95. L’importance des actes que vous avez faits par crainte d’Allah ne peut être
réduite et comment les actes qui sont acceptables par Allah peuvent-ils être considérés sans importance.
96. « Les plus proches des Prophètes sont ces personnes qui ont [de l’amour] à
ces Prophètes et leur obéissent ». Disant ceci, l’Imam ‘Ali(AS) cita un passage
du Saint Coran : « Les plus aimés d’Ibrahim et les plus proches de lui étaient les gens qui lui
obéissaient ». Il dit aussi : « Ceux des temps présents sont les temps de notre Noble Prophète et de
ses fidèles disciples. Le meilleur ami de notre Noble Prophète est celui qui, bien que ne lui étant pas apparenté,
obéit aux ordres d’Allah et son plus grand ennemi est l’homme qui malgré qu’il lui soit apparenté, désobéit à
Allah. ».
97. Il fut dit à l’Imam ‘Ali(AS) qu’un Kharijite se
leva durant la nuit pour prier et lire le Saint Coran. L’Imam ‘Ali(AS) dit :
« Dormir en ayant une foi sincère en la religion et en Allah est meilleur que de prier en ayant une foi
vacillante ».
98. A chaque fois qu’une tradition du Noble Prophète vous est rapportée, examinez-la,
ne soyez pas satisfaits de la seule répétition textuelle de celle-ci, car il y a de nombreuses personnes qui
répètent les mots contenant un savoir mais seuls quelques-uns méditent sur eux et essayent de saisir pleinement le
sens qu’ils transportent.
99. L’Imam ‘Ali(AS) entendit quelqu’un en train de lire
le passage du Saint Coran : {Nous sommes à Allah et c’est à Lui que nous retournons}. L’Imam ‘Ali(AS) dit : « Combien cela est vrai ! Notre déclaration que nous appartenons
à Allah indique que nous L’acceptons en tant que notre Maître, Propriétaire et Seigneur. Et lorsque nous disons que
notre retour est vers Allah, [cela] indique que nous acceptons notre mortalité. ».
100. Certaines personnes firent l’éloge de l’Imam ‘Ali(AS)
devant lui. Il répondit : « Allah me connaît très bien et je me connais aussi mieux que
vous. S’il-Te-plaît, Seigneur ! Rends-moi meilleur que ce qu’ils m’imaginent être et s’il-Te-plaît, excuse mes
faiblesses dont ils ne sont pas conscients. ».
101. Pour vous assurer de la renommée, du mérite ainsi que des bénédictions, l’aide
que vous présentez aux hommes dans le besoin doit posséder les qualités suivantes : quelle que soit sa mesure,
elle doit être considérée par vous comme insignifiante pour qu’il lui soit accordé un statut élevé ; elle doit
être donnée discrètement, Allah la dévoilera ; et elle doit être donnée immédiatement pour qu’elle devienne
agréable.
102. Votre société passera à travers une période où des malfaisants rusés et malins
seront privilégiés par le statut, où des dépravés seront considérés comme bien élevés, polis et [comme étant] de
magnifiques élites de la société, où des personnes justes et honnêtes seront considérées comme des personnes
faibles, où la charité sera considérée comme une perte pour la richesse et la propriété, où le soutien et l’aide l’
un envers l’autre seront considérés comme une faveur et une bonté et où les prières et l’adoration d’Allah seront
retirées pour l’exposition pour gagner plus de popularité et un statut plus élevé ; à de telles époques, les
régimes seront dirigés sous l’avis des femmes et les plus jeunes seront les gouverneurs et les conseillers de l’
Etat.
103. Le vêtement de l’Imam ‘Ali(AS) était très ancien
et rapiécé. Lorsqu’une personne eut son attention attirée vers cela, il répondit : « De tels vêtements,
portés par des hommes de statut, les rendent humbles envers Allah et cordiaux envers les autres et les croyants
Musulmans peuvent commodément suivre l’exemple ».
Les plaisirs vicieux de ce monde et le salut sont comme deux ennemis ou deux routes
allant dans des directions opposées ou les pôles opposés, l’un au Nord et l’autre au Sud. Quiconque souhaite obtenir
les plaisirs et les luxes de ce monde haïra l’austérité dans la vie qui est nécessaire pour obtenir le salut. A l’
opposé sera l’attitude d’un homme désireux d’atteindre l’Eternelle Félicité. Quelqu’un doit choisir l’une ou l’autre
des deux voies, et comme elles ne peuvent être prises ensemble, un homme doit choisir l’une d’entre elles.
104. Nawf Ibn Fizala Bakali, célèbre érudit des premiers jours Islamiques, dit qu’une
nuit, il était avec l’Imam ‘Ali(AS). Au milieu de la nuit, l’Imam ‘Ali(AS) se leva de son lit, observa quelques instants les étoiles et s’enquit de Nawf s’il
était éveillé. Nawf dit : « Je me suis levé de mon lit, répondant : "Oui, Amirul-Mo’minin
(Prince des Croyants) ! Je suis éveillé." ».
L’Imam ‘Ali(AS) dit : « Nawf ! Ceux-là
sont les gens heureuses, qui adoptent la piété en tant que principe de leurs vies et sont attentifs à leur bonheur
pour l’Au-Delà. Ils acceptent la terre nue comme le plus confortable lit et l’eau comme la plus agréable boisson.
Ils adoptent le Saint Coran et les prières comme leur guide et protecteur et comme le Prophète Jésus (‘Issa),
ils abandonnent le monde et son plaisir vicieux.
Nawf ! Le Prophète David (Dawoud) se leva une fois à une telle heure de
la nuit et dit que c’était l’heure où les prières de chaque personne qui priait étaient acceptées excepté de ceux
qui rassemblaient des revenues par la force ou qui étaient des colporteurs de scandales ou étaient des personnes de
la force policière d’un régime despotiques ou étaient des musiciens. ».
105. [A] ceux qui abandonnent la religion pour mieux, leur sort dans la vie réussit
rarement. La Colère d’Allah les font passer par plus d’infortunes et de pertes que les gains qu’ils rassemblent pour
eux-mêmes.
106. Il y a beaucoup de personnes instruites qui ont gâché leur futur compte tenu de
leur ignorance de la religion. Leur savoir ne s’est avéré d’aucune utilité pour eux.
107. Plus merveilleux que l’homme lui-même est cette partie de son corps qui est
reliée avec son tronc avec les muscles. C’est son esprit. Observez les bonnes et mauvaises tendances qui s’en
produisent. D’une part, il contient des trésors de savoirs et de science, et de l’autre, il est fondé pour procurer
un refuge aux désirs très laids. Si un homme voit même une minuscule lueur de succès, alors l’avarice le force à s’
humilier. S’il dégage le chemin à l’avarice, alors des désirs démesurés le ruinent ; s’il est déçu, alors le
découragement le tue presque. S’il est nerveux, alors il perd son sang-froid et se met en colère. S’il est content,
il abandonne alors la précaution. La crainte soudaine le rend triste et nerveux, et il n’est pas capable de penser
et de trouver une direction pour sortir de la situation. Durant les moments de paix et de prospérité, il devient
négligent et inattentif au futur. S’il obtient la santé, il devient alors hautain et arrogant. S’il est plongé dans
la détresse, alors son agitation, son impatience et sa nervosité le déshonorent. S’il est rattrapé par la pauvreté,
il se trouve alors dans une très triste malchance, la faim le rend faible, et la nourriture excessive lui fait
également du mal. En résumé, toute sorte de perte et de profit rend son esprit déstabilisé.
108. Nous, les Ahl-el-Bayt, détenons une position si centrale et équilibrante en
religion que ceux qui ont un déficit dans la compréhension et l’action selon ses principes, devront venir à nous
pour une réforme, et ceux qui l’exagèrent doivent apprendre la modération de nous.
109. Une loi divine peut être établie seulement par un homme qui, où la justice et l’
équité sont requises, ne se sent ni déficient ni faible et qui n’est pas avide et avare.
110. Sohayl Ibn Hunayf Ansari était un compagnon aimé de l’Imam ‘Ali(AS). Au moment du retour de l’Imam ‘Ali(AS) de Siffin, il
mourut à Kufa des blessures subies lors de la bataille. Son décès laissa l’Imam ‘Ali(AS)
très triste et il dit : « Même si une montagne m’aime, elle se détruira en morceaux »
(Cela signifie que les gens sont testées par mon amour, et pour le prouver, ils doivent passer par des pertes et des
calamités).
111. Quiconque nous aime, Ahl-el-Bayt, doit être prêt à faire face à une vie d’
austérité.
112. Aucune richesse n’est plus utile que l’intelligence et la science ; aucune
solitude n’est plus terrible que lorsque les gens vous évitent compte tenu de votre vanité et suffisance ou lorsque
vous vous considérer à tord au-dessus de tout le monde pour se confier et consulter ; aucune éminence n’est
plus louée que la piété ; aucun compagnon ne peut s’avérer plus profitable que la politesse ; aucun
héritage n’est meilleur que la culture ; aucun dirigeant n’est supérieur à la Guidance Divine ; aucune
affaire n’est plus avantageuse que les bonnes actions ; aucun profit n’est plus grand que la Récompense
Divine ; aucune abstinence n’est meilleure que de retenir l’esprit d’une personne des doutes [concernant la
religion] ; aucune vertu n’est meilleure que l’abstinence des actions prohibées ; aucun savoir n’est
supérieur à la profonde réflexion et à la prudence ; aucunes adoration ou prières ne sont plus sacrées que l’
accomplissement des obligations et des devoirs ; aucune foi religieuse n’est plus noble que de se sentir
honteux du mauvais acte et de supporter patiemment les malheurs ; aucune éminence n’est plus grande que d’
adopter la modestie ; aucune exaltation n’est supérieure au savoir ; rien n’est plus respectable que le
pardon et la patience ; aucuns soutien et défense ne sont plus forts que la consultation.
113. Lorsqu’une communauté est composée de gens honnêtes, posées et vertueuses, votre
formation d’une mauvaise opinion concernant l’un de ses membres, lorsque rien de mauvais n’a été vu de lui, est une
grande injustice pour lui. Au contraire, dans une société corrompue, former une bonne opinion de l’un d’entre eux et
faire confiance à lui est vous faire du tort.
114. Lorsqu’une personne demanda à l’Imam ‘Ali(AS)
concernant la manière dont il progressait, il répondit : « Que veux-tu savoir au sujet d’une personne dont
la vie la mène à l’ultime décès, dont la santé est la première étape vers la maladie et dont la société a forcé son
retrait ».
115. Il y a beaucoup de personnes dont les allocations constantes de Ses Bontés les
tournent en injustes et conviennent à Sa punition et il y en a beaucoup plus qui sont devenus vaniteux et trompeurs
pour eux-mêmes car le Miséricordieux Allah n’a pas exposé leur faiblesse et leurs vices au monde et les gens parlent
favorablement à leur sujet. Tout ceci est une opportunité. Aucune épreuve du Seigneur n’est plus sévère qu’au moment
où Il accorde (pendant laquelle vous pouvez vous repentir ou pénétrer plus profondément dans les vices).
116. Deux sortes de personne seront maudites sur mon compte : ceux qui façonnent
un avis exagéré me concernant et ceux qui me sous-estiment du fait qu’ils me haïssent.
117. Perdre ou gaspiller une occasion résultera en une peine et une douleur.
118. Le monde est tel un serpent, si doux au touché, mais si bien rempli de poison
mortel. Les personnes imprudentes en sont séduites et vont vers lui, et les hommes sages l’évitent et se tiennent à
l’écart de ses effets vénéneux.
119. Lorsqu’il fut demandé à l’Imam ‘Ali(AS) au sujet
des Quraysh, il répondit que parmi eux, les Bani Mukhzum sont comme la fleur avec un doux parfum des Quraysh :
il est agréable de parler avec leurs hommes et leurs femmes se révèlent être d’excellentes épouses ; les Bani
Abd-ush-Shams sont très intelligents et très prudents, mais nous (les Bani Hashim) sommes très généreux et très
braves à affronter la mort. Les Bani Abd-ush-Shams sont supérieurs en nombre, laids et malveillants, mais les Bani
Hashim sont beaux, de bons locuteurs et orateurs et très loyaux en tant qu’amis.
120. Quelle différence il y a entre une action dont le plaisir s’en va, laissant
derrière elle les tourments de douleur et de punition et l’action dont la rudesse accablante prend fin, laissant
derrière les récompenses divines !
121. L’Imam ‘Ali(AS) suivait un cortège funèbre et
alors qu’il passait le long d’une route, quelqu’un ria à voix haute (un signe d’impolitesse et de manque de
manière). Entendant ce rire, l’Imam ‘Ali(AS) remarqua : « Certains d’entre
nous sentent que cette mort est à l’attention de tout le monde excepté eux ou qu’elle est destinée aux autres et non
pas à eux-mêmes ou ceux que nous voyons mourir autour de nous ne sont que des voyageurs partant en voyage et nous
reviendront. C’est une triste vision que de voir qu’à un moment, nous nous remettons à eux sur terre, et dans l’
autre, nous nous emparons des choses laissées par eux comme si nous allons rester de façon permanente en ce monde
après eux. Le fait est que nous oublions le conseil raisonnable qui nous est donné et devenons victime de tout
malheur. ».
122. Les bienfaits sont pour l’homme qui s’humilie devant Allah, dont les sources de
revenu sont honnêtes, dont les intentions sont toujours honorables, dont le caractère est noble, dont les habitudes
sont posées, qui remet dans la cause et au Nom d’Allah la richesse qui repose en surplus avec lui, qui contrôle sa
langue de la parole vicieuse et inutile, qui s’abstient de l’oppression, qui suit fidèlement les traditions du Noble
Prophète et qui garde ses distances de l’innovation dans la religion.
123. La jalousie en la femme est impardonnable mais en l’homme, elle est un signe de
sa foi en la religion (car l’Islam autorise la polygamie et interdit la polyandrie).
124. Je définis l’Islam pour vous d’une façon que personne n’a osé le faire avant moi.
L’Islam signifie l’obéissance à Allah, l’obéissance à Allah signifie avoir une foi sincère en Lui, une telle foi
signifie croire en Son Pouvoir, la croyance en Son Pouvoir signifie la reconnaissance et l’acceptation de Sa
Majesté, l’acceptation de Sa Majesté signifie l’accomplissement des obligations fixées par Lui et l’accomplissement
des obligations signifie les actions. (Par conséquent, l’Islam ne signifie pas la foi seule, mais la foi ainsi que
les actes.)
125. Je m’étonne de la mentalité d’un avare, craignant la pauvreté : il va à l’
avarice et se pousse ainsi précipitamment, de façon irréfléchie, dans un état de besoin et de misère, il désire l’
abondance et l’aisance, mais la jette sans comprendre. En ce monde, de sa propre volonté libre, il mène la vie d’un
mendiant et dans l’autre monde, il devra présenter un compte comme le riche. Je m’étonne de l’arrogance d’un
individu hautain et vaniteux. Hier, il n’était qu’une goutte de sperme et demain, il se changera en un cadavre. Je
m’étonne de l’homme qui observe l’Univers créé par Allah et doute de Sa Réalité et de Son Existence. Je m’étonne de
l’homme qui voit les gens mourir autour de lui et qui a pourtant oublié sa fin. Je m’étonne de l’homme qui comprend
la merveille de la Genèse de la création et refuse d’accepter qu’il sera à nouveau ramené à la vie. Je m’étonne de
l’homme qui prend de grandes peines pour décorer et rendre confortable son habitat mortel et oublie totalement sa
résidence permanente.
126. Celui qui n’est pas appliqué dans son travail, souffrira ; [pour] celui qui
n’a pas de part d’Allah dans sa richesse et dans sa vie, il n’y a pas de place pour lui dans Son Royaume.
127. Soyez très prudents du froid au début de l’hiver et accueillez-le à la fin de la
saison car la saison froide agit sur vos corps exactement comme elle agit sur les arbres ; au début de la
saison, son acuité les fait flétrir et les dépouille de leurs feuilles et à la fin, elle les aide à revivre.
128. Si vous saisissez la Majesté d’Allah, alors vous n’attacherez aucune importance
aux créatures.
129. En revenant de Siffin, l’Imam ‘Ali(AS) passa par
le cimetière de Kufa. S’adressant aux tombes, il dit : « Ô vous, qui reposez dans de terrifiantes maisons
désertées. Ô vous, qui êtes muets dans les tombes obscures, qui êtes seuls dans vos résidences, étrangers des lieux
qui vous sont assignés ; vous êtes partis et nous avez précédés, tandis que nous sommes en train de suivre vos
pas et vous rejoindrons bientôt. Savez-vous ce qui vous est arrivé ? Vos maisons et votre propriété ont été
prises par d’autre, vos veuves se sont remariées, ceci est ce que nous pouvons vous dire de ce monde. Pouvez-vous
nous donner quelques nouvelles de sujets autour de vous ? ». Disant ceci, l’Imam ‘Ali
(AS) se tourna vers ses compagnons et dit : « S’ils avaient la permission de parler, ils vous
informeraient que la meilleure provision pour le monde prochain est la piété et la vertu ».
130. L’Imam ‘Ali(AS) entendit quelqu’un injuriant et
blâmant le monde et lui dit : « Ô toi, qui blâme le monde, qui a été séduit et attiré par lui, et a été
tenté par ses fausses prétentions. Tu t’es permis d’en être énamouré, d’en être captivé et puis tu l’accuses et le
blâmes. As-tu une raison ou un droit pour l’accuser et l’appeler de malfaiteur et de séducteur ? Ou le monde
n’est-il pas justifié en t’appelant de faible fripon et d’hypocrite pécheur ? Quand t’a-t-il fait perdre ton
intelligence et ton raisonnement ? Et comment t’a-t-il trompé ou t’a-t-il fait glisser de fausses
prétentions ? T’a-t-il dissimulé la réalité de la fin ultime de toute chose qu’il tient, la réalité du pouvoir
de la mort, de la putréfaction et de la destruction dans son domaine ? T’a-t-il gardé dans l’obscurité
concernant le sort de tes ancêtres et de leur résidence finale sous la terre ? A-t-il gardé en secret envers
toi le lieu de repos de tes mères ? Sais-tu qu’elles sont retournées en poussière ? Plusieurs fois, tu as
du t’occuper de personnes malades et tu as du en voir plusieurs d’entre elles au-delà de la portée de la médecine.
Ni la science de guérison ni tes soins et ton assiduité, ni tes prières ni tes pleurs n’ont pu prolongé la durée de
leurs vies, et ils sont morts. Tu étais inquiet pour eux, tu t’es procuré la meilleure assistance médicale, tu as
rassemblé des médecins et leur a fourni les meilleurs remèdes. La mort n’a pu être retenue et la vie n’a pas pu être
prolongée. Lors de ce drame et lors de cette tragédie, le monde ne t’a-t-il pas présenté une leçon et une
moralité ?
Assurément, ce monde est une maison de vérité pour ceux qui regardent en son
intérieur attentivement, une résidence de paix et de repos pour ceux qui comprennent ses manières et ses humeurs et
c’est la meilleure base de travail pour ceux qui veulent se procurer des récompenses pour la vie dans l’Au-Delà. C’
est un lieu d’acquisition de savoir et de science pour ceux qui souhaitent les obtenir, un lieu d’adoration pour les
amis d’Allah et les Anges. C’est l’endroit où les Prophètes reçurent les révélations d’Allah. C’est le lieu des
personnes vertueuses et des saints pour accomplir de bonnes actions et pour [qu’il leur] soit attribué des
récompenses pour cela. En ce monde seulement, ils peuvent faire du commerce avec les Faveurs et les Bénédictions d’
Allah et uniquement en vivant là, ils peuvent échanger leurs bonnes actions avec Ses Bénédictions et Récompenses. A
quel autre endroit cela peut-il être effectué ? Qui es-tu pour injurier le monde quand il a ouvertement déclaré
sa mortalité et la mortalité de toute chose qui lui est reliée, lorsqu’il a transmis à chacun de ses habitants pour
comprendre que tout le monde fera face à la mort, quand par ses manières, il leur a tous donné une idée des malheurs
qu’ils doivent affronter ici, et à travers le spectacle de ses plaisirs temporaires et s’éteignant, il a donné des
regards furtifs des plaisirs du Paradis et leur a suggéré d’espérer et de travailler pour cela. Si tu l’examines
correctement, tu découvriras que pour te prévenir seulement et t’effrayer des conséquences des mauvais actes et pour
te persuader [de te diriger] vers les bonnes actions, chaque nuit, il élève de nouveaux espoirs de paix et de
prospérité en toi et chaque matin, il place de nouvelles anxiétés et de nouvelles inquiétudes devant toi. Ceux qui
passent de telles vies en sont honteux et se repentent du moment passé ainsi à injurier le monde. Mais il y a des
gens qui feront l’éloge de ce monde, le Jour du Jugement, qui leur rappelait l’Au-Delà et ils ont tiré profit de ces
rappels. Il les informait des effets des bons actes et ils utilisaient l’information qu’il leur conseillait et ils
profitaient de son conseil. ».
131. Un Ange annonce quotidiennement : « La naissance de plus d’êtres
humains signifie que bien plus mourront, le rassemblement de plus de richesses signifie que de bien plus seront
détruites, la construction de plus de bâtiments signifie que bien plus de ruines s’ensuivront ».
132. Ce monde n’est pas une place permanente, c’est un passage, une route sur laquelle
vous passez. Il y a deux sortes de gens ici : l’une est le genre de ceux qui ont vendu leurs âmes pour la
malédiction éternelle, l’autre est de ceux qui ont acquis leurs âmes et les ont affranchies de la
malédiction.
133. Un ami ne peut être considéré [comme étant] un ami que s’il est testé à trois
occasions : au moment du besoin, derrière votre dos et après votre mort.
134. Quiconque lui a été accordé quatre qualités ne sera pas privé de leurs [quatre]
conséquences : celui qui prie Allah et L’implore ne sera pas dépossédé de l’octroi de ses demandes ; à
celui qui se repent pour ses pensées et actes, il ne lui sera pas refusé l’acceptation du repentir ; la
personne qui s’est corrigée pour ses péchés ne sera pas exclue du salut ; et celui qui remercie Allah pour les
Bienfaits et les Bontés ne lui sera pas refusé leur augmentation.
135. Les prières quotidiennes sont le meilleur intermédiaire à travers lequel quelqu’
un peut rechercher la proximité d’Allah. Le Hajj (pèlerinage) est un djihad pour toute personne faible. Pour
toute chose que vous possédez, il y a une zakat (aumône), et la zakat de votre corps est le jeûne. Le
djihad d’une femme est de donner une plaisante compagnie à son mari.
136. Si vous voulez demander à Allah de meilleurs moyens de subsistance, alors donnez
d’abord quelque chose en aumône.
137. Lorsque quelqu’un est sûr des rétributions, alors il montre de la
générosité.
138. L’assistance [d’Allah] est en proportion à la peine.
139. Celui qui pratique la modération et la frugalité ne sera jamais menacé de
pauvreté.
140. Une des commodités de la vie est d’avoir moins d’enfants.
141. S’aimer l’un l’autre est la moitié du savoir.
142. La peine est la moitié de la vieillesse.
143. Le dont de la patience [d’Allah] est en proportion de l’étendue du malheur par
lequel vous passez. Si vous exposez de la colère, de l’irritation, et du désespoir lors des infortunes, alors votre
patience et vos efforts sont gaspillés.
144. Un grand nombre de personnes n’obtiennent rien de leurs jeûnes autres que la faim
et la soif, beaucoup plus n’acquièrent rien de leurs prières nocturnes excepté l’effort et les nuits sans sommeil.
Les personnes prudentes et pleines de sagesse sont louables même si elles ne jeûnent et ne dorment pas durant les
nuits.
145. Défendez votre foi [en Allah] avec l’aide de la charité. Protégez votre propriété
avec l’aide de la zakat. Laissez les prières vous garder des calamités et des désastres.
146. Kumayl Ibn Ziyad Nakha’i dit que l’Imam ‘Ali(AS)
posa une fois sa main sur sa tête et l’emmena au cimetière. Lorsqu’il y passa à travers et laissa la ville derrière,
il poussa un soupir et dit : « Kumayl, ces cœurs sont des récipients des secrets du savoir et de la
sagesse et le meilleur récipient est celui qui peut contenir le plus et ce qu’il retient, il peut [le] préserver et
[le] protéger de la meilleure façon. Par conséquent, souviens-toi prudemment de ce que je te dis. Rappelle-toi qu’il
y a trois genres de personnes : un genre est de ces personnes instruites qui sont très versées dans les
principes de la vérité et la philosophie de la religion, le second est le genre de ceux qui acquièrent le savoir
supérieur et le troisième est cette classe de gens qui sont ignorants. Ils suivent tout simulateur et acceptent
toute devise, ils n’ont ni acquis un savoir ni n’ont obtenu un soutien de convictions fermes et raisonnables.
Rappelle-toi, Kumayl, le savoir est meilleur que la richesse, car il te protège alors que tu dois surveiller la
richesse. Elle diminue si tu continues à la dépenser, mais plus tu utilises le savoir, plus il s’accroît. Ce que tu
obtiens par la richesse disparaît dès que la richesse disparaît, mais ce que tu accomplis par la connaissance
restera même après toi.
Ô Kumayl ! Le savoir est le pouvoir et il peut ordonner l’obéissance. Un homme
de savoir, durant sa vie, peut amener les gens à l’obéir et le suivre et il est loué et vénéré après son décès.
Rappelle-toi que le savoir est un gouverneur et la richesse son sujet.
Ô Kumayl ! Ceux qui amassent la richesse, de leur vivant, sont morts pour les
réalités de la vie, et ceux qui atteignent le savoir, resteront en vie à travers leur connaissance et leur science
même après leur mort, bien que leurs visages disparaîtront de la communauté des êtres humains, mais leurs idées, le
savoir qu’ils avaient laissé derrière et leur souvenir resteront dans les esprits des gens. ».
Kumayl dit qu’après de bref discours, l’Imam ‘Ali(AS)
indiqua sa poitrine et dit : « Regarde, Kumayl ! Ici, je possède des réserves et des trésors de
savoir. Je souhaite pouvoir trouver quelqu’un pour le partager avec moi. Oui, j’en ai trouvés quelques-uns, mais l’
un d’entre eux, bien qu’assez intelligent, n’était pas digne de confiance ; il vendrait son salut pour obtenir
du monde et de ses plaisirs, il fera de la religion une prétention pour saisir un pouvoir terrestre et de la
richesse, il ferait que cette bénédiction d’Allah (le savoir) le serve pour obtenir la suprématie et le contrôle sur
les amis d’Allah et il exploiterait et réprimerait les autres être humains à travers le savoir. L’autre personne
était telle qu’elle semblait se conformer à la vérité et à la connaissance, pourtant, son esprit n’avait pas atteint
la vraie lumière de la religion ; à la plus mince ambiguïté ou doute, elle soupçonnerait la vérité, se
méfierait de la religion et se précipiterait vers le scepticisme. Alors aucun d’entre eux n’était capable d’acquérir
le savoir supérieur que je peux communiquer. En plus de ces deux, j’ai trouvé quelques autres personnes. L’une d’
entre elles est un esclave de l’ego et avide de désirs excessifs, qui peuvent facilement le traîner au loin du
chemin de la religion ; l’autre est un avare, cupide et thésauriseur, qui risquera sa vie pour s’emparer et
obtenir de la richesse ; aucun de ces deux ne seront d’une utilité à la religion ou à l’homme, tous deux
ressemblent aux animaux ayant un appétit pour la nourriture. Si les fondés de pouvoir de savoir et de science sensés
disparaissent totalement de la société humaine, alors tous deux, le savoir et la science, souffriront sévèrement,
apporteront un mal à l’humanité et s’éteindront. Mais cette terre ne sera jamais sans ces personnes qui prouveront
l’universalité de la vérité comme divulguée par Allah, elles seront des personnes bien connues, déclarant
ouvertement et sans peur les affaires qui leur sont révélées ou, sous la crainte du mal, de la blessure ou de la
mort, ils se cacheront du regard du public et poursuivront leur mission en privé afin que les raisons prouvant la
réalité de la vérité, comme prêchée par la religion et telle que démontrée par Son Prophète, ne disparaîtront pas
totalement. Combien sont-elles et où peuvent-elles être trouvées ? Je jure par Allah qu’elles sont très peu en
nombre, mais leur valeur et leurs rangs devant Allah sont très élevés. Par leur biais, Allah préserve Sa guidance
afin qu’en partant, elles remettent ces vérités aux personnes comme elles. Le savoir qu’elles ont acquis leur ont
fait voir les réalités et visualiser la vérité et a introduit en eux l’esprit de la foi et de la confiance. Les
devoirs qui ont été décrétés comme difficiles et insupportables par eux. Elles se sentent heureuses en la compagnie
et en l’association de choses qui effrayent l’ignorant et l’inculte. Elles vivent en ce monde comme toute autre
personne, mais leurs âmes s’élèvent aux sommets de l’Eminence Divine. Elles sont le média d’Allah sur cette terre et
elles invitent les gens vers Lui. Combien j’aime les rencontrer, ô Komayl ! Je t’ai dit tout ce que j’avais à
dire, tu peux retourner à ta place, où que tu souhaites. ».
147. Un homme peut être estimé à travers ses paroles.
148. Une personne qui ne réalise pas sa propre valeur est condamnée à un échec absolu.
(Toute sorte de complexe, de supériorité ou d’infériorité, est néfaste à l’homme.)
149. Quelqu’un demanda à l’Imam ‘Ali(AS) de lui
conseiller la manière qui mène à une vie utile et calme. L’Imam ‘Ali(AS) lui
recommanda alors ainsi : « Ne sois pas parmi ces gens qui souhaite obtenir de bonnes rétributions sans
travailler durement pour eux, qui ont de grands espoirs et qui continuent d’ajourner le repentir et l’abstinence,
qui parlent comme de pieuses personnes mais courent après des plaisirs dépravés. Ne sois pas parmi ceux qui ne sont
pas satisfaits s’ils obtiennent plus dans la vie et ne sont pas contents si leur sort dans les plaisirs de la vie
est moindre (ils ne sont jamais satisfaits), qui ne remercient jamais Allah pour ce qu’ils obtiennent et continuent
constamment à demander une augmentation de ce qui leur reste ; qui conseillent les autres à de si bonnes
actions qu’ils s’en abstiennent eux-mêmes ; qui apprécient les personnes agréables mais ne suivent pas leurs
modes de vie ; qui détestent les mauvaises gens dépravées mais suivent leurs façons de vivre ; qui, compte
tenu de leurs péchés excessifs, détestent la mort, mais ne renoncent pas aux modes de vie immoraux ; qui, s’ils
tombent malades, se repentent de leurs modes de vie et lorsqu’ils possèdent à nouveau leur santé, adoptent encore
les mêmes manières frivoles ; qui se découragent et perdent tous les espoirs sur l’acquisition de la santé,
deviennent arrogants et négligents ; qui, si confrontés à des infortunes, des dangers ou des afflictions, se
tournent vers Allah et persistent à Le supplier pour un secours, et une fois soulagés ou soutenus pas un confort et
un bien-être, ils sont déçus des conditions confortables dans lesquelles ils se sont trouvés et oublient Allah et
abandonnent les prières ; dont les esprits sont séduits par des rêveries et des attentes inespérables et qui
abhorrent faire face aux réalités de la vie ; qui appréhendent pour les autres les énormes répercussions des
vices et des péchés mais, pour leurs propres actes, attendent de fortes récompenses ou de très légères actions
disciplinaires. La richesse rend de telles personnes arrogantes, indociles et dures, et la pauvreté les rend
découragés et léthargiques. S’ils doivent travailler, ils travaillent paresseusement et s’ils présentent une
demande, ils le font avec opiniâtreté.
Sous l’influence des désirs ardents démesurés, ils commettent des péchés en une
succession rapide et persistent à ajourner le repentir. Les calamités et les adversités les font abandonner les
caractéristiques distinguées des Musulmans (la patience, l’espoir dans le futur et le travail pour l’amélioration
des circonstances). Ils conseillent les gens avec les récits d’événements et de faits mais n’en tirent aucune leçon.
Ils sont bons dans les prêches, mais mauvais en pratique ; ils parlent donc toujours d’actes nobles, mais leurs
actions détournent leurs mots. Ils sont enthousiastes à acquérir des plaisirs temporels, mais sont inattentifs et
lents pour parvenir aux profits [divins] permanents. Ils croient bons pour eux-mêmes les choses qui sont en réalité
préjudiciables pour eux et considèrent néfastes les choses qui leur font vraiment du bien. Ils sont apeurés de la
mort, mais perdent leur temps et ne recourent pas à de bonnes actions avant que la mort ne s’abatte sur eux. Les
vices qu’ils estiment comme d’énormes péchés pour les autres, ils [les] considèrent comme des imperfections mineures
pour eux-mêmes. De façon similaire, ils attachent une grande importance à leur obéissance aux ordres d’Allah et
déprécient les actions semblables chez les autres. De plus, ils critiquent souvent les autres et parlent fortement
de leurs propres actes. Ils sont heureux de dépenser leur temps en compagnie des personnes riches, le gaspillant
dans la jouissance et les vices, mais ressentent de l’aversion à l’employer pour des objectifs utiles en compagnie
des personnes pauvres et pieuses. Ils sont rapides et libres de transmettre des verdicts contre les autres, mais ils
ne passent jamais un verdict contre leurs propres actes vicieux. Ils forcent les autres à les obéir mais n’obéissent
jamais à Allah. Ils rassemblent les dettes prudemment mais ne payent jamais les dûs qu’ils doivent. Ils ne sont pas
apeurés d’Allah mais craignent les gens puissantes. ».
150. Toute personne a une fin, elle peut être plaisante ou douloureuse.
151. Chaque personne, qui est née, doit mourir et une fois morte, elle est comme n’
ayant pas reçue la vie.
152. Quelqu’un qui adopte la patience ne sera jamais dépourvu de succès bien que cela
puisse prendre un long moment pour l’atteindre.
153. Celui qui consent ou soutient les actions d’un groupe ou d’un parti est comme s’
il commettait l’acte lui-même. Un homme qui adhère à un acte coupable se rend responsable pour deux punitions :
l’une pour avoir accompli l’acte et l’autre pour y avoir consenti et souscrit.
154. Acceptez les promesses seulement de ces personnes qui peuvent résolument adhérer
à leurs engagements.
155. Il vous est ordonné de reconnaître les Imams (les vrais successeurs du Noble
Prophète(S)) et de leur obéir.
156. Il vous a été montré, si seulement vous preniez soin de voir ; vous avez été
conseillés, si vous vous souciez de prendre avantage du conseil ; il vous a été enseigné, si vous vous occupiez
d’écouter les bons conseils.
157. Avertissez votre frère (camarade) par de bons actes et d’aimables attentions, et
empêchez son mal en montrant de l’aménité.
158. Une personne qui entre dans les lieux de mauvaise réputation n’a pas le droit de
se plaindre d’un homme qui parle mal de lui.
159. La personne qui acquiert le pouvoir ne peut éviter le favoritisme.
160. Quelqu’un qui est malveillant et vaniteux subira des pertes et des malheurs et
une personne qui cherche le conseil peut obtenir des bénéfices de plusieurs consultations.
161. Quelqu’un qui garde ses secrets a un contrôle total sur ses affaires.
162. La pauvreté est la pire forme de mort.
163. Celui qui sert une personne de qui il n’obtient pas d’accomplissement réciproque
des devoirs, en réalité, la vénère.
164. Quelqu’un ne doit obéir personne contre les commandements d’Allah.
165. Ne blâme pas un homme qui retarde à défendre [les choses] qui sont ses propres
droits, mais blâme les mensonges sur lui [affirmant] qu’il saisit les droits qui ne lui appartiennent pas.
166. La vanité est une barrière au progrès et au perfectionnement.
167. La mort est proche et notre compagnie commune est courte.
168. Il y a assez de lumière pour celui qui souhaite voir.
169. Il est plus sage de s’abstenir puis de se repentir.
170. Souvent, le désir excessif pour acquérir un seul profit agit comme un obstacle
pour la quête d’un grand nombre de poursuites profitables.
171. Les gens détestent souvent les choses qu’ils ne connaissent ou ne comprennent
pas.
172. Une personne qui recherche le conseil apprend à se rendre compte de ses
erreurs.
173. La personne qui combat pour la cause d’Allah obtient la victoire sur Ses
ennemis.
174. Lorsque vous vous sentez apeurés ou nerveux pour faire une chose, alors faites-
la, car le véritable mal que vous subirez par elle est moins poignant que son attente et sa crainte.
175. Votre suprématie sur les autres est proportionnelle à l’étendue de votre savoir
et de votre sagesse.
176. La meilleure façon de punir une personne malveillante est de récompenser
gracieusement une bonne personne pour ses bons actes.
177. Si vous voulez retirer le mal des pensées des autres, alors renoncez d’abord
vous-mêmes aux mauvaises intentions.
178. L’obstination vous empêchera d’une décision correcte.
179. L’avarice est un esclavage permanent.
180. Le déficit résultera en déshonneur et chagrin mais la prudence et la prévoyance
apporteront la paix et la sécurité.
181. Se tenir silencieux lorsque vous pouvez dire quelque chose de sage et d’utile est
aussi mauvais que de persister à propager des pensées stupides et imprudentes.
182. Si deux théories contraires sont diffusées, l’une [d’entre elles] sera
fausse.
183. Lorsque la vérité m’a été révélée, je n’ai jamais douté d’elle.
184. Je n’ai jamais menti et les choses qui m’ont été révélées n’étaient pas fausses.
Je n’ai jamais induit quelqu’un en erreur et n’ai jamais été induit en erreur.
185. Celui qui commence l’oppression le regrettera peu de temps après.
186. La mort n’est jamais très lointaine.
187. Quelqu’un qui néglige la vérité obtient la malédiction éternelle.
188. Celui qui ne peut tirer avantage de la patience mourra dans l’affliction.
189. En ce monde, l’homme est une cible de la mort, une proie facile aux
calamités.
190. Ô fils d’Adam, si vous avez rassemblé quelque chose en excès de votre besoin
actuel, vous n’agirez qu’en tant que son administrateur pour que quelqu’un d’autre l’utilise.
191. Les cœurs ont tendance aux goûts et aux aversions et sont astreints à être
énergétiques ou léthargiques ; par conséquent, faites-les travailler lorsqu’ils sont énergétiques car si les
cœurs sont forcés [à faire une chose], ils deviendront aveugles.
192. Lorsque je me sens en colère avec une personne, comment et quand devrais-je
satisfaire ma colère : à un moment où je ne suis pas en position de répliquer et où les gens me conseilleraient
de supporter patiemment ou lorsque j’ai le pouvoir de punir et que je pardonne.
193. Les esprits se fatiguent comme les corps. Lorsque vous sentez que votre esprit
est fatigué, alors revigorez-le avec une parole posée.
194. Si vous trouvez qu’une personne n’est pas reconnaissante pour tout ce que vous
avez fait pour elle, alors ne soyez pas déçus, car souvent, vous trouverez que quelqu’un d’autre [vous] sentira sous
votre obligation en n’ayant rien fait pour lui, et ainsi, vos bons actes seront compensés, et Allah vous
récompensera pour votre bonté.
195. Le premier fruit de l’abstention est que les gens sympathiseront avec vous et se
mettront contre l’homme qui vous offense avec arrogance.
196. Celui qui prend compte de ses imperfections gagnera toujours par cela ;
celui qui est indifférent à leur égard souffrira toujours. La personne qui est apeurée du Jour du Jugement est à l’
abri de la Colère d’Allah. Celui qui prend des leçons des événements de la vie, acquiert la vue ; celui qui
obtient la vue devient sage et celui qui atteint la sagesse parvient au savoir.
197. Supportez les chagrins et les calamités patiemment, sinon vous ne serez jamais
heureux.
198. Celui qui arrive au pouvoir oppresse souvent.
199. Les adversités présentent souvent de bonnes qualités au front.
200. Si un ami vous envie, alors il n’est pas un vrai ami.
201. L’avarice ternit les facultés de jugement et de raison.
202. L’oppression et la tyrannie sont les pires compagnons pour l’Au-Delà.
203. La meilleure action d’un grand homme est de pardonner et d’oublier.
204. Le silence créera le respect et la dignité ; la justice et la droiture
apporteront plus d’amis ; la bonté et la charité élèveront le prestige et la position ; la courtoisie
attirera la bienveillance ; le service à l’humanité défendront la direction et les bons mots triompheront sur
les puissants ennemis.
205. Un homme avide se retrouvera toujours dans les entraves de l’humilité.
206. Il y a des gens qui adorent Allah pour obtenir Ses Faveurs, ceci est l’adoration
des commerçants ; tandis qu’il y en a certains qui L’adorent pour être affranchis de Son Courroux, ceci est l’
adoration des esclaves ; [et il y en a] quelques-uns qui Lui obéissent en raison de leur sens de reconnaissance
et des obligations, ceci est l’adoration des hommes libres et nobles.
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